Selon un site mauritanien*, « le riche homme d’affaires Mohammed Ould Bouammatou, cousin du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, n’assistera pas au Forum économique pour les personnes les plus riches du monde « Crans montana » dont le coup d’envoi sera donné demain 15 mars à Dakhla, sous le haut patronage du roi Mohammed VI du Maroc.
L’absence de Ould Bouamatou, en exil optionnel qui a de fortes relations avec les personnalités influentes du Maroc -si elle se confirmerait- du Forum de Crans Montana, s’expliquerait , selon certains analystes, par le fait qu’il ne veut pas embarrasser le royaume, qu’il a quitté et n’y est pas retourné ,depuis l’émission par son pays d’origine la Mauritanie, d’un mandat d’arrêt international contre lui.
Des sources proches des cercles de décision en Mauritanie, ont récemment souligné que les autorités au pouvoir, entendent le poursuivre par de nouvelles accusations de «corruption» qui viendraient s’ajouter à celles déjà enregistrées contre lui en septembre dernier.
Le site explique que « Ould Boumatou vit à l’extérieur de son pays depuis plusieurs années après l’éclatement d’un différend – susceptible d’être personnel – entre lui et son cousin le président de la République. »
Mais à en croire les services d’impôt mauritaniens, l’homme d’affaires aurait piqué une crise de colère après que le fisc lui ait exigé de payer à l’Etat des sommes d’argent importantes. Un dossier qui l’a conduit à s’exiler et à déclarer la guerre aux autorités mauritaniennes, en mobilisant des sources financières conséquentes dans le combat qu’il leur livre au moyen de médias et ONG dont Mondafrique, Sherpa… et en engageant des personnalités plus ou moins connues du monde médiatique et associatif, comme le journaliste français Nicolas Beau, ou le compatriote de ce dernier, l'avocat Willaim Bourdon, dont les liens avec l'homme d'affaires mauritanien sont troublants selon le journal français JDD ( Journal de Dimanche) qui révèle des financements "étranges", c'est-à-dire suspects, octroyés par Bouamatou au profit de l'avocat français ( v. image ci-dessous).
Par ailleurs, rien n'indique que Mohamed Ould Bouamatou figure sur la liste des invités. Outre les raisons d'ordre politico- judiciaire évoquées par Adrar Info, qui auraient empeché Bouamatou de participer à la rencontre de Dakhla, il n'est pas certain que ce dernier réponde aux critères de selection. Notre compatriote aura en effet du mal à figurer sur la liste, sa fortune étant trop modeste pour lui permettre d'être classé parmi les "personnes les plus riches du monde". Les fortunes de cette catégorie de gens se comptent en billions de dollars. Mohamed Ould Bouamatou en est loin. A titre d'exemple: le premier et le deuxième africains dans ce genre sont le Sud africain Nicky Oppenheimer et l'Egyptien Nassef Sawiris qui occupent respectivement la 219ème et la 243ème place, avec $7.30B pour le premier et $6.81B pour le second, selon le classement "Bloomberg Billionaires Index, 2018".
* Adrar Info
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