AVANT PROPOS
L’histoire politique et administrative, c’était hier. Quelques personnes certes peu nombreuses sont encore vivantes et avaient contribue a l’émergence de l’édifice Mauritanie. QU’ALLAH LE TOUT PUISSANT LEUR ACCORDE LONGUE VIE.
Le Candidat a la Présidence Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Elghazouani a dit le 01 Mars 2019 ses phrases mémorables :’’Tous les anciens Présidents ont apporte leur contribution a l’édification de l’Etat. Chacune de ses personnes a pose sa brique de la construction de cet édifice qu’est l’établissement d’un Etat fort qui sied a ses concitoyens et qui défend son intégrité territoriale. J’apprécié personnellement le patriotisme de ceux qui dirige au cours des périodes précédentes et s’ils étaient défaillants nous n’aurions pas eu cette patrie et ses institutions’’.Merci Excellence Monsieur Le Président, vous créez un rempart contre la négation de l’histoire vraie de notre patrie.
Après la sortie de notre pays du long tunnel du silence, je n’ai pas vu un hommage public rendu à cet homme hors du commun. J’ai entendu des hommages dans les conversations privées ici et à l’intérieur du pays mais aucune tribune ou un discours hormis les activités de la fondation Moktar Ould Daddah. Certes, la fondation est une grande œuvre, mais elle ne décharge ni le peuple mauritanien, ni l’État du devoir de mémoire vis-à-vis de cet homme qui est biologiquement Ould Daddah mais politiquement et administrativement Ould Mauritanie.
J’ai voulu rendre cet hommage à ce jour du 12 juin simplement parce qu’il marque une étape dans la vie de notre nation. Sous une tente sur une dune déserte se tenait il y a cinquante ans le premier conseil de ministres de la Mauritanie. Quelles que soient les circonstances, les époques ou les hommes, ce jour ressemble bien dans la gestuelle à celui d’un autre jour de juin (le 18 juin 1940, l’appel du Général De Gaulle). Un homme seul appelait à la renaissance d’une nation qui allait à la décadence après sa grandeur, un autre plus seul appelait à la naissance d’une nouvelle nation pour tous très virtuelle. L’un et l’autre réussiront leur pari. En 16 rencontres entre 1958 et 1969 et malgré les hauts et les bas des relations bilatérales, ils s’apprécieront.
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Moktar, le patriote
Cet homme appartenant à une région marquée très tôt par la colonisation, interprète et, plus tard avocat sorti du moule colonial, apparaîtra comme le plus intraitable de ses homologues africains dans ses rapports avec la France.
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Juillet 1957 : il refuse de venir à la cérémonie du 14 juillet pour recevoir la légion d’honneur. Il voulait simplement le décret de transfert du chef lieu de la colonie de Saint-Louis à Nouakchott. Cette attitude fut mal appréciée par les autorités françaises. Il finit par obtenir la signature le 24 juillet du décret portant transfert à Nouakchott avec une date pour la pose de la première pierre de sa future capitale.
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Mai 1958 : les résolutions du congrès d’Aleg sont un véritable défi d’un pays virtuel et encore sous tutelle de la puissance coloniale : demande d’arrêt de la guerre d’Algérie et la réconciliation avec les pays arabes, l’affirmation de la vocation de la Mauritanie à l’indépendance et la fin du régime d’autonomie interne, refus d’adhésion à l’OCRS pour ne pas poignarder dans le dos l’Algérie combattante.
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Février et juillet 1959 : lors des deux réunions successives de la communauté franco-africaine présidées par le Général De Gaulle en personne, il demande tour à tour la résolution du conflit avec l’Algérie et la fin des expériences nucléaires françaises dans ce pays.
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Décembre 1959 : lors d’une escale à Nouakchott, le Général De Gaulle revient avec insistance sur l’adhésion de la Mauritanie à l’OCRS en montrant tous les avantages que le pays peut en tirer. Moktar lui répond que, malgré son désir sincère de vous faire plaisir, surtout qu’il est son hôte, il ne peut envisager cette adhésion pour des raisons relatives à la situation en Algérie.
J’ai évoqué ces exemples parce qu’ils se sont passés avant l’Indépendance et qu’ils sont révélateurs du patriotisme précoce du futur président mauritanien.
Après l’Indépendance, les marques de patriotisme sont légion et marquèrent tous les aspects de la vie nationale et la politique extérieure ce qui donnera à ce petit État longtemps contesté toute l’aura qu’il gardera jusqu'au 10 juillet 1978.
Je ne citerais que les exemples les plus importants :
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1963 : renonciation à la subvention française d’équilibre ;
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1965 : les relations avec la Chine et la politique du non alignement ;
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1967 : la rupture des relations diplomatiques avec les USA et l’Angleterre suite au conflit Israélo-arabe. Forte de son influence, la Mauritanie agira sur les pays africains afin de retirer leur soutien politique à l’État d’Israël ;
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1971 : après la Maghreb, il part à la conquête des pays arabes du Golfe qu’ils lui accorderont toute leur confiance, permettant ainsi le déversement d’importants financements tant pour la Mauritanie que pour les grands projets de l’OMVS qui regroupe plusieurs pays frères ;
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1972 : révision des accords avec la France ;
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1973 : création de l’ouguiya ;
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1974 : nationalisation de la MIFERMA.
B. Moktar, l’homme public
Élevé dans un milieu modeste et dans des campements, sa personnalité sera marquée par les randonnées qu’il fera avec son oncle. Il va côtoyer dans ses voyages d’autres Mauritaniens de condition pauvre vivant de leur labeur (Adawabas). Il rencontrera également la diversité ethnique du pays dans les villages Peulhs, Wolofs, Halpulaars.
A la médersa de Boutilimit et surtout dans son internat, il a eu à cohabiter avec des enfants venus des quatre coins de Mauritanie, dont certains resteront ses amis à vie. Son affectation au Nord lui permettra de connaître d’autres tribus appartenant à la race maure mais administrées par d’autres pays (Maures d’Algérie, du Maroc et du Sahara Occidental). Son périple de 1951 avec Sidi El Moctar N’Diaye lui fournira l’occasion de connaître les régions de l’Est récemment rattachées au territoire de la Mauritanie qui étaient administrées par Bamako, capitale du Soudan Français, actuelle République du Mali.
Son départ en Europe lui permit de connaître d’autres races : Européens, Asiatiques et Arabes du Maghreb. Cette fresque sera complétée par le creuset de races que constitue la cité universitaire de Paris. La vie dure qu’il a menée pour faire ses études (manque d’argent, efforts scolaires difficiles) jointe au fond culturel puisé dans son univers bédouin forgeront un caractère trempé et spartiate.
Toutes ces expériences feront de lui un homme d’État avant la création de la Mauritanie. Il gardera de tout temps une grande longueur d’avance sur ses compatriotes. Ainsi le futur Chef d’Etat et homme public Moktar Ould Daddah est né avant la naissance de l’Etat qu’il dirigera.
Il montrera très tôt ce sens du service public et de la morale dans ses premiers actes de gouvernement :
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Volonté de faire de son premier gouvernement un gouvernement d’union nationale pour permettre à ses ennemis d’hier d’être associés au pouvoir malgré les critiques de ses partisans.
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Mauritanisation rapide du commandement territorial
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Cooptation dans les cabinets ministériels des cadres du parti de « la Jeunesse de Mauritanie JM », accusés par le Gouverneur d’être des anti-français
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Remaniement du 1er gouvernement pour renforcer l’unité nationale en intégrant plus de ministres de la vallée et des régions les plus reculées du pays.
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Durant tout son régime, la sanction et la récompense étaient les maîtres- mots de l’ascension et de la chute dans l’administration ;
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Les deniers publics étaient sacrés. Les rares hommes qui y ont touché étaient sanctionnés et n’ont jamais repris service ;
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Le critère de compétence et d’intégrité ont remplacé progressivement le dosage ethnique et tribal. Il est arrivé des moments où des familles avaient chacune deux fils autour de la table du conseil des ministres ;
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Le train de l’Etat était sobre depuis le bureau du Chef de l’Etat jusqu’à celui du Chef d’Arrondissement ;
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La discipline et la rigueur morale étaient les mots clés dans la marche de l’Etat. Quelle que soit l’affection qu’il porte à une personne ou les liens de parenté qu’il a avec elle, elle n’est jamais à l’abri de la sanction. Son mentor politique, son bienfaiteur pendant sa scolarité, l’homme qui l’a tiré de plusieurs mauvais pas a été démis de ses fonctions pour avoir assisté à une réunion à caractère tribal.
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Son frère ministre n’ayant pas obtempéré rapidement aux ordres de son chef hiérarchique, le ministre d’État fut limogé quelques heures plus tard et ne reprit service qu’après le coup d’État de 1978. Le contrôle d’Etat composé de deux vieux fonctionnaires connus pour leur probité faisait trembler toute la République.
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L’infraction constatée, ils relevaient le fonctionnaire indélicat par message et demandaient la mise en route de son remplaçant, sans compter l’injonction de payer les sommes dues dans les quarante huit heures, faute de quoi, l’incarcération était immédiate. Pour les détournements majeurs et avérés, Moktar demandait le dossier du fonctionnaire et y portait la mention suivante : « ne plus confier à ce fonctionnaire des responsabilités pécuniaires ».
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Les meubles de bureau, de maison et les voitures de fonctionnaires devaient être du modèle le plus ordinaire et leur renouvellement ne se faisait qu’après de longues années (voir l’état des voitures laissées par les Ministres le 10 juillet).
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Aucun fonctionnaire ayant une maison personnelle ne pouvait occuper un logement de fonction ou un logement loué par l’Etat. La mesure ayant été rappelée par circulaire en 1975, certains hauts fonctionnaires ont dû déménager dans des deux pièces de la BMD ou des maisons encore en chantier. Le président de la République, le président de l’Assemblée qui occupaient deux bâtiments de fonction sont restés en place, mais avaient donné l’usufruit de leurs maisons au Trésor Public.
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Un ministre limogé et rétrogradé à un poste de préfet dans une région éloignée du pays ressortait de son bureau après une longue entrevue avec la conviction que la survie de la Mauritanie était conditionnée par les réalisations qu’il pourrait faire dans son nouveau poste ;
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Les fonctionnaires méritants recevaient souvent des lettres de félicitation ou distingués par une médaille. Ces lettres et ces distinctions n’étaient pas le fait d’une complaisance loin de là ;
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En 1967, il obligea la SOMIMA à confier à un groupement de petits entrepreneurs mauritaniens, la construction de la cité minière d’Akjoujt.
Pour la plupart analphabètes et ayant peu de matériel ils sortiront de ce chantier fortunés et expérimentés. Ils accaparèrent désormais tous les grands travaux de ce secteur vital dans lequel les sociétés étrangères n’eurent plus de place. Ainsi le secteur des travaux publics mauritanisé est venu rejoindre ceux du commerce général et du transport qui l’ont déjà été.
Après la création de l’ouguiya, le reste des fonds de commerce détenus par des étrangers furent rachetés par des hommes d’affaires nationaux.
Un vrai capital national est né grâce au mérite et à l’encouragement public et non aux passe-droits, la fraude du fisc et de la douane. Gare à ceux qui veulent frauder le fisc ou la douane et aux fonctionnaires qui tentent d’y aider. Quelques têtes tomberont en essayant de s’y aventurer. Entre le négoce et le service public, Moktar avait mis des lignes rouges que personne ne pouvait s’aventurer à franchir.
C. Moktar l’homme tout court
D’après les personnes qui l’ont côtoyé, Moktar était un exemple de modestie et de force de caractère. Jamais il n’a traité un collaborateur ou un adversaire par le mépris. Ses rapports avec les hommes, il les mesurait à l’aune du patriotisme et du sens qu’ils ont du service public. Son comportement, en toutes circonstances, était empreint de courtoisie, qu’il s’agisse de son planton, d’un notable de l’intérieur ou de son ministre. On raconte que Moktar après avoir épuisé les parapheurs, sonnait pour appeler son planton. Il l’accueillait par un éternel « bonjour Vlane, comment vont Mme et les enfants. Peux-tu s’il te plaît ,m’aider à faire parvenir ces parapheurs à Vlane ».
Avant la grande urbanisation de la ville des années 70, Moktar accompagné simplement de son chauffeur venait rendre visite à telle famille qui avait un malade ou mangeait simplement chez l’un de ces fonctionnaires.
Moktar n’avait pas d’amour propre quand il s’apercevait que les idées de ses adversaires étaient bonnes pour le pays. Il les faisait siennes et appelait leurs auteurs à venir mener leur combat au sein de l’appareil d’État. Cette expérience, il la tenta avec l’entente, l’AJM, la NAHDA, l’UNERIM, le PKM. Pendant sa période à la tête de l’Etat et avant sa mort, il se réconcilia avec bien des adversaires.
Moktar a eu une revanche posthume. Vous pouvez constater que tous les hommes qui ont exercé la fonction de Chef d’État depuis le 10 juillet ont été à un moment donné de leur vie ses collaborateurs. L’élection présidentielle organisée par le régime de transition a été une finale entre deux de ses plus proches collaborateurs prisonniers en 1978 de la junte qui l’a déposé.
Je rends tout ému cet hommage à cet homme que je n’ai rencontré qu’à de rares occasions et à son épouse que j’ai rencontré pour la première fois, il y a de cela deux mois. C’est sous son régime que j’ai été nommé très jeune à la direction générale de la plus grande banque du pays dont j’étais depuis un an et demi administrateur délégué provisoire en mission pour le compte de la banque centrale dont Ahmed Ould Daddah était le Gouverneur.
Depuis 1970, je travaillais avec Ahmed : à la somacat, puis la Banque Centrale et la BIMA. Je sais ce que je lui dois, car toutes ces étapes ont marqué un grand tournant dans ma carrière.
Chaque fois que je peux lui rendre l’ascenseur, je le fais. L’homme est très pieux, vertueux, patriote, un meneur d’hommes. Tout son parcours est jalonné de réussites :L’Ors future OMVS, la Sonimex, la monnaie, la BCM, comme membre du comité restreint qui avait en charge de la nationalisation de la MIFERMA. Gouverneur de la BCM, il avait refuse les avantages du poste pour n’avoir que son salaire d’administrateur civil. Jusque aujourd’hui nos rapports sont les mêmes.
Je n’ai livré que le peu de choses qui m’ont été racontées par certaines personnes qui ont eu la chance de travailler directement avec lui et par des citoyens qui l’ont connu notamment des habitants du vieux Ksar de Nouakchott et d’autres a l’intérieur du pays.
Je ne pourrais terminer cet hommage sans suggérer :
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L’État mauritanien devait ériger un Musée Moktar Ould Daddah. Il pourrait se situer dans l’Ancienne maison qu’il habitait et qui lui servait de bureau en face du MDRE (bloc manivelle). C’est là où se trouverait la première pierre posée de la Capitale. Des grandes maquettes du hangar où a été proclamée l’Indépendance et l’école 8 où s’est tenue la première réunion de l’Assemblée Nationale, pourraient tenir dans l’enceinte de cette maison.
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Une commission devrait proposer à l’Etat un cours que l’IPN introduirait dans les manuels scolaires sur Moktar et la naissance de l’Etat mauritanien ;
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L’État devrait conférer à la Fondation Moktar Ould Daddah, le statut juridique d’organisme d’utilité publique ;
À l’heure où j’écris cet hommage, le débat politique et les comportements publics sont bien loin des valeurs qu’ont incarnées nos aînés, qui disposaient de moins d’atouts intellectuels et de conditions matérielles plus modestes. Ceci exige de nous, en ce moment précis de notre histoire, de marquer une pause pour :
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Laisser de côté nos égoïsmes, nos replis tribaux, régionaux et ethniques ;
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Donner une image de service public moins tonitruante, plus morale et plus modeste ;
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Rêver un peu plus à un État où il y a un idéal de justice et d’équité ;
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Faire plus de place pour notre pays et nos citoyens dans notre cœur et non dans nos discours de circonstance, de propagande politique, de recherche permanente de postes et d’argent ;
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Ayons foi que notre situation actuelle n’est pas irréversible et qu’elle n’est que le fruit de notre démission collective.
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Transformons cette forte tendance que nous avons à nous entredéchirer en un combat d’ensemble pour changer au mieux le sort de notre peuple.
En un mot « FAISONS ENSEMBLE LA PATRIE MAURITANIENNE »
Brahim Salem uld Boubacar Ould Elmoctar Ould Sambe dit Ould Bouleiba: Notre grand père Boubacar, sa nourrice lui a donne le surnom de Bouleiba et nous l’avons garde fièrement comme il est d’usage chez certaines de nos communautés
Nouakchott, Juin 2007
Ps : Mes relations avec le Président Moktar RAHIMEHOU ALLAH sont très rares :
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Il m’a remis mon prix d’excellence au lycée de Rosso en 1965. Il connaissait ma famille et a déjeuné en 1957 chez nous avec toute sa délégation au PK 28 ce qui lui permettait de faire juste quelques heures à Wadane pour consacrer le reste de son séjour a Chinguetti dont il était le député .J’avais huit ans et je faisais le Coran. On m’a permis de regarder de loin la délégation sous les quatre tentes posées de telle façon qu’elle n’en faisait qu’une.
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Il m’a nommé très jeune premier mauritanien Directeur General de la Banque qui accaparait 90 p/c de l’économie du pays. Il m’appelait par mon nom lors des inaugurations ou autres manifestations publiques. Une fois un ami à lui m’a invité à un dîner très restreint organisé à son domicile.
PS :
Si j’ai utilisé tout le long du texte Moktar sans l’accompagner du titre de président, c’est parce que le commun des Mauritaniens et les personnes que j’ai rencontré, l’appellent simplement comme cela.
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