Hommage à Mohamed Fall Ould Oumère

J’ai appris avec beaucoup de tristesse le décès de mon ami Omer. La première fois que je l’ai rencontré c’était au Collège des Garçons dans les années soixante-dix.

Nous formions avec feu Habib Ould Mahfoud et Elemine Ould Mohamed Babe un petit groupe qui resta soudé. Plus tard, avec Moussa Ould Hamed dans les années d’insouciance, nous fraisâmes des randonnées mémorables du côté d’Akjoujt et de Magta Lahjar.

Omer était un précurseur de la presse indépendante en Mauritanie. Dans les années quatre-vingt, Habib et Omer fondèrent, en compagnie de M’Bareck Ould Beyrouk, le premier journal indépendant du pays : Mauritanie Demain qui était mensuel. Puis le duo Habib-Omer fondèrent l’hebdomadaire Al Bayane, suivi du Calame.

Plus tard Omer fonda en solo La Tribune. Durant tout ce temps, sa plume était au service du citoyen et de la promotion des libertés fondamentales et au raffermissement de la démocratie et de l’État de droit en Mauritanie.

Il connut toutes sortes de brimades, de censures et de provocations sous le règne de Ould Taya mais cela ne l’a jamais fait plier. Il était connu par ses amis, ses collègues et dans son milieu pour sa générosité et son humour typiquement « mahsarien » pour ne pas dire « iguidien ».

Avec sa disparition, la Mauritanie perd l’un des piliers de sa presse. Quand il était Directeur de l’Agence Mauritanienne d’Information, il a innové et donné un contenu à son quotidien « Horizons » que personne ne lisait avant. Son passage à la chaîne de télévision Sahel fut l’occasion de prouver ses talents dans un domaine autre que la presse écrite : l’audiovisuel. En écrivant ces lignes, je pense à sa famille, à Leila et surtout à Toshiba, « Toshi » pour les intimes.

Qu’ALLAh allège leur peine et l’accueille dans son paradis. Inna li Lahi wa inna ilahi rajioun.

Mohamed Salem Ould Maouloud

 

 

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