Venons au secours de l’usine de lait de Néma !

Je viens de lire sur Facebook un « posting » d’Idoumou Ould Beiby sur l’usine de lait de Néma. A première vue c’est un commentaire critique, je ne dirais pas banal, mais comme on en rencontre fréquemment sur les réseaux sociaux.

Mais pour moi, il s’agit d’un  « coup de  gueule » plaisant, car il interpelle profondément. L’auteur avance des remarques pertinentes au sujet des difficultés que rencontre cette entreprise qu’il qualifie  de «l’un des chefs- d’œuvre qui s'inscrit dans les bonnes œuvres, actions et réalisations de l'ère du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz ! »
Comme lui, je m’interroge sur certains aspects essentiels des questions ou problèmes qu’il a soulevés. Comme j’apprécie, par ailleurs, son sens constructif de la critique ; un sens qui se traduit chez-lui par la proposition de pistes de solutions.

1. De fait, de par sa fonction et son statut d'administrateur général de la région, le Wali est automatiquement superviseur de cette usine située sur son territoire. Il n'a donc nullement besoin d'être président du conseil d’administration pour avoir un droit de regard sur cet établissement.

2. Il semble, d'après plusieurs sources dont un ingénieur agronome mauritanien, El Haiba Ould Sidi El kheir, qu'au départ, les études de faisabilité n'étaient pas effectivement au niveau requis. Un exemple relevé par cet expert, concerne les failles structurelles du projet d’accompagnement de Nbeyket Lehouache destiné à la culture des plantes à fourrages et foins pour le bétail qui comprend les vaches laitières. Et ses dernières sont très gourmandes en pâturages et ont des besoins alimentaires énormes, comme l’indiquent les données objet de la figure ci-dessous: 

3. L’intrusion des hommes politiques et autres opportunistes dans le circuit de collecte et d’achat du lait auprès des éleveurs, pour en profiter ou pour faire profiter leurs proches, constituerait - si cette intrusion est avérée- une forme de gabegie et de mal gouvernance inacceptable.

4. La situation reste perfectible si toutefois tous les acteurs s'y mettaient sérieusement. Dans ce cas, comme le souligne Idoumou: « l'usine, une fois bien accompagnée, peut être un modèle dans toute la sous région ».

El Boukhary Mohamed Mouemel

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Ci- après, le texte d’Idoumou Ould Beiby

Mais pourquoi mon Dieu, le poste du Président du Conseil d'Administration de l'Usine de Lait de Néma est confié à un administrateur, en exercice et en l’occurrence Wali de la Wilaya et dont il peut s'en dispenser car très occupé par d'autres occupations ?

Pourquoi ne pas laisser le Wali vaquer à d'autres priorités et confier ce Poste assez important à un autre cadre, retraité ou autre ayant un ancrage social local et capable de mieux commercialiser et vendre localement ce prestige ou cet Honneur ?
En fait, l'usine de lait de Néma au Hodh Charghi est un chef d’œuvre qui s'inscrit dans les bonnes œuvres, actions et réalisations de l'ère du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz !
En un mot, c'est un beau projet car générateur de revenus aux éleveurs, agriculteurs et aux autres mais techniquement l'usine n'arrive pas à tourner à fond car les études n'ont pas pris en charge la sensibilisation et l'incitation des populations cibles, encore moins la culture des plantes à fourrages et foins pour un bétail souvent obligé de passer la frontière avec le Mali. Plus, cette tradition peut, à la longue inciter à un élevage intensif ce qui pourrait faire fonctionner l'usine durant les périodes de sécheresses et de soudures ...
Pour le moment, on voit bien que les politiques ont déjà donné le ton et le pas car les points de collectes sentent la politique et le manque des routes pour désenclaver les zones cibles et faire acheminer le lait en temps réel handicape ce Projet du siècle installé dans un océan de pauvreté extrême et de richesse en bétail immense !
Sinon, l'usine, une fois bien accompagnée peut être un modèle dans toute la sous région en ce sens que les éleveurs et agriculteurs de la Mauritanie profonde et même plus auraient trouvé un sens moderne à une activité lucrative certes mais une activité qui se meurt à cause de l'insécurité transfrontalière, de la rareté des pluies et du manque de vision !

 

 

 

 

 

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