Maitre Assane Dioma N’diaye, président de la (LSDH) Ligue sénégalaise des droits de l’homme, est-il sincère dans ce qu’il fait et dans ce qu’il dit ? En principe oui, comme le lui impose la déontologie que requiert son métier de professionnel des droits de l’homme et du droit tout court. Toutefois, au vu du texte suivant écrit par l’un de ses nombreux contradicteurs mauritaniens, et au vu de l’image illustrative, le doute est permis.
" Maitre Assane Dioma N’diaye, président de la ligue sénégalaise des droits de l’homme, vient de rajouter une louche à la cabale médiatico-politique orchestrée malheureusement depuis quelque temps contre la Mauritanie à partir du Sénégal, et portant sur les dossiers du passif humanitaire et les séquelles de l’esclavage.
Maitre Ndiaye, appartenant à un cénacle réduit de rhéteurs sénégalais à la recherche d’une notoriété intellectuelle et politique toujours inaccessible, a cru bon de reprendre mécaniquement, dans une litanie fielleuse sur la forme et profondément creuse sur le fond, des phrases philistines égrenées trop légèrement à l’emporte-pièce ; et qui charrient à l’évidence la haine raciale, les intentions querelleuses et l’ignorance crasse de la réalité mauritanienne par rapport aux deux dossiers en question.
Une déclaration d’autant plus inappropriée qu’elle survient à un moment historique où des efforts substantiels sont consentis par les pouvoirs publics en matière des droits l’homme en Mauritanie. Car, contrairement à une conception désuète, épousée visiblement par Monsieur N’diaye, les droits de l’homme ne sont plus ce concept creux qu’on manie à volonté pour gagner en notoriété. Comme étalon de l’action publique, ils sont désormais jugés sur des critères visibles et quantifiables dans les domaines juridiques, politiques, socio-économiques et culturels. A cette aune-là, la situation du passif humanitaire et des séquelles de l’esclavage est aux antipodes des propos erronés et mal intentionnés de Monsieur N’diaye.
Le dossier dit « passif humanitaire » est aujourd’hui enseveli sans regret dans notre sous-sol politique grâce aux mesures mises en œuvre par le président Mohamed Ould Abdel Aziz depuis 2009. Toutes les institutions du système des Nations Unies concernées par ce dossier ont accompagné du début à la fin ce processus qui a permis à des milliers de mauritaniens de rentrer dans leur pays, de s’insérer dans la vie active et de recouvrer tous leurs droits de citoyens. Une dynamique réussie qui a permis à la Mauritanie de retrouver son unité fondée sur la diversité complémentaire et féconde de toutes ses composantes socio-ethniques, au grand dam de quelques individus aigris qui ont toujours instrumentalisé pour des intérêts égoïstes ce dossier.
Dans le domaine de la lutte contre les séquelles de l’esclavage, interrogeons d’abord le passé pour mieux appréhender les efforts entrepris pour les extirper.
C’est ainsi que personne ne conteste que la Mauritanie, à l’instar des autres pays de la région, y compris le Sénégal , a connu historiquement cette « tare sociale », ce mal profond et ancien qui n’a épargné aucune de nos ethnies. Personne ne conteste aussi que ce phénomène n’a connu pendant la période coloniale et dans les premières décennies de notre indépendance qu’un traitement par la pratique superficielle de chloroforme pour une plaie gangrenée.
Mais personne ne peut surtout contester aujourd’hui l’ampleur et la profondeur des mesures prises par les pouvoirs publics en Mauritanie et qui sont d’ordre institutionnel, juridique, socio-économique, politique et culturel en vue d’extirper définitivement les séquelles de l’esclavage : la loi-phare votée par le parlement qui assimile les pratiques d’esclavage à un crime contre l’humanité passible de lourdes peines ; l’instauration de tribunaux spéciaux pour juger exclusivement les pratiques présumées d’esclavage ; création d’une institution exclusivement chargée de l’exécution des mesures socio-économiques et culturelles au niveau des zones les plus pauvres . Mais aussi, l’édification d’un Etat moderne, démocratique et distributeur des fruits de la croissance entre toutes les couches sociales, seul à même de redresser les traits de fracture historiques et de suturer les écarts entre les différentes couches de notre tissu social.
Les résultats irréfragables obtenus dans ces domaines illustrent on ne peut mieux la justesse et la pertinence de l’approche suivie par notre pays. Toute autre approche, en particulier celle suggérée par maitre N’diaye, fondée sur les slogans diviseurs et la pure démagogie, est purement et simplement rejetée par notre peuple.
Docteur Abdallahi Ould Nem"
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