… Un choc agréable : le premier d’une longue série, j’espère.

C’est tellement agréable à lire au point que je fus choqué par sa fin trop rapide. Est-ce pour cette raison que je l’ai titré « Un choc… » ? Certainement.  Car, en réalité le choc n’est pas dans le texte. Il est à l’opposé, si j'ose dire: dans son absence et plus exactement dans l’absence de la suite du roman de MOhamed Yahya Abdel Wedoud dont l’incipit vient d’être révélé par l’auteur :

« Aussi loin que remontent ses souvenirs, il n’a jamais vu son grand-père qu’en boubou, pans supérieurs noués à la nuque et ceux du milieu à la ceinture, à la façon des pâtres de la brousse. Le vieux s’affairait toujours à traire les animaux, à cultiver le champ, à effectuer la corvée d’eau, à faire la collecte du bois de chauffe. Le petit était subjugué par son activité, son dynamisme, sa régularité, en dépit du climat, des circonstances. Il lui est arrivé même de l’imiter, de prendre part à ses travaux. Cependant, lorsqu’il sut, bien plus tard, qu’il faisait tout cela, non pas, comme il s'imaginait, par plaisir, ni pour lui-même car il ne possédait rien, l’image idyllique du travailleur besogneux, trimant dur pour subvenir aux besoins des siens céda la place à la triste réalité. Ce fut un choc gigantesque pour lui, le premier d’une très longue série ».

 

Source : Med Yahya Abdel Wedoud

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