Il faut toujours écrire ce qu’on voit, loin des idées préconçues, des arrière-pensées. Il faut surtout, ce qui est encore plus difficile, ne voir que ce que l’on voit, loin du miroir déformant de la réalité. Surtout quand on est investi d’une mission par une institution aussi respectable que les Nations Unies. Malheureusement, Cela n’a pas été le cas de Monsieur Phillip Alston, rapporteur spécial des Nations Unies , qui a raté le coche en fondant son rapport intitulé « les droits de l’homme et la pauvreté en Mauritanie » sur des arguments spécieux glanés, ici et là, dans des milieux dont l’objectif unique est l’instrumentalisation à des fins personnelles des séquelles de l’esclavage en Mauritanie.
Un rapport en déphasage complet avec la réalité concrète de la Mauritanie où la promotion et la protection des droits de l’homme de manière générale et la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales en particulier ont connu des améliorations indubitables depuis l’avènement du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Des améliorations notoires dans les domaines juridiques, politiques, économiques, sociaux et culturels, grâce à l’édification continument poursuivie d’un Etat fort et démocratique, seul à même d’éradiquer toutes les causes des disparités sociales qui remontent à des temps immémoriaux. Car la démocratie et les droits de l’homme restent des slogans creux et démagogiques s’ils ne sont pas traduits en actes concrets pour améliorer les conditions de vie des populations-cibles.
Sur le plan juridique, une loi-phare a été adoptée qui assimile les pratiques esclavagistes à un crime contre l’humanité passible de lourdes peines ; une feuille de route de lutte contre les séquelles de l’esclavage a été adoptée par le gouvernement en étroite collaboration avec la société civile et le système des Nations-Unies ; l’instauration de tribunaux spéciaux pour juger les pratiques présumées d’esclavage.
Sur le plan politique, l’ancrage de la démocratie, l’organisation régulière d’élections libres et transparentes pour le choix des représentants du peuple à l’échelon national et local, l’interdiction formelle par la constitution des partis politiques sur des bases ethniques, raciales et tribales, sont autant de facteurs d’insertion politique de toutes les couches historiquement marginalisées.
Sur le plan économique, une véritable révolution copernicienne a été déclenchée et la voie au dérapage a été cadenassée, les fruits de la croissance soutenue distribués de manière horizontale et dont les principaux bénéficiaires sont les citoyens qui ont espéré toute leur vie ce jour où leur pays viendrait à leur rencontre à travers d’importantes réalisations socio-économiques équitablement réparties entre toutes nos wilayas.
Sur le plan social, la création d’une agence, Tadamoune, spécialement chargée de l’exécution d’un programme multidimensionnel pour lutter contre les séquelles de l’esclavage et la pauvreté, donne des résultats satisfaisants dans ce domaine.
Toujours sur le plan social, une réduction significative de la pauvreté est aujourd’hui visible comme le corroborent les indices suivants : le taux d’accès des ménages à l’eau potable qui est passé de 58 % en 2008 à plus de 75 % aujourd’hui ; le taux d’accès des ménages à l’électricité est passé de 38% en 2008 à 80% aujourd’hui.
Sur le plan des indicateurs de santé, l’espérance de vie est passée de 58 ans en 2008 à 66,6 ans en 2015, alors que la moyenne en Afrique Occidentale ne dépasse guère aujourd’hui 58 ans ; le taux d’accessibilité géographique des citoyens aux centres de santé, c’est à dire l’existence d’une structure de santé dans un rayon de 5 km, est passé de 60% en 2008 à 80% aujourd’hui. A cela s’ajoutent les hôpitaux bien équipés en matériel performant dans toutes les régions du pays.
Les droits de l’Homme ne sont plus aujourd’hui un concept creux qu’on manie comme on veut pour gagner en notoriété politique. Comme étalon de l’action publique, Ils sont désormais jugés sur des critères visibles , quantifiables, dans les domaines juridiques, politiques, économiques, sociaux et culturels. A cette aune-là, leur situation dans la Mauritanie d’aujourd’hui est aux antipodes des informations erronées et mal intentionnées contenues dans le rapport de Phillip Alston ; un rapport qui est le signe éloquent de sa plus déplorable ignorance de la Mauritanie.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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