Mondialisation et politiques nationales de défense, (par EL BOUKHARY Ould Ahmedou)

Ècrit par un officier mauritanien, le présent article a été publié en décembre 2009 dans la revue française « Défense nationale » qui a "dans son compteur" plus de trois quarts de siècle d’existence, et qui compte parmi les plus sérieuses publications en France et dans le monde, en matière d’études stratégiques.

Malgré six années écoulées depuis l’écriture de ce papier, les idées et arguments qui y sont développés ne nous semblent pas perdre de leur pertinence. Bien au contraire !  Mauriactu reprend intégralement ce texte ci-dessous, quasiment comme il est sorti dans la révue française.

 

 « Les liens entre mondialisation et politiques nationales de défense constituent un vaste champ de réflexion dont les contours restent souvent flous. L’impact militaire des technologies spatiales, l’implication grandissante du secteur privé dans le domaine de la défense ainsi que le rôle primordial de la coopération militaire étrangère et celui de l’information sont des aspects essentiels de la corrélation entre mondialisation et défense. L’analyse qui suit apporte un éclairage original sur les grandes mutations que connaît la pensée stratégique depuis deux décennies du fait de ces interactions dont la perception est récente.

 

Le terme « mondialisation » connaît aujourd’hui une utilisation très répandue, presque excessive. Dès la fin du siècle dernier, « il s’impose comme une notion fourre-tout, expliquant les évolutions actuelles » [i]. C’est dire combien il est difficile d’en donner une définition précise, acceptable par tout le monde. Nous conviendrons néanmoins que « la mondialisation peut s’analyser comme un processus de dislocation de toutes les barrières, de déréglementation, de liberté des flux, les États n’ayant pas d’autres options, tout autre contrôle dissuadant les opérateurs internationaux »[ii]. Sur le plan militaire, ces processus de libéralisation, de dislocation de barrières, d’interdépendance… s’accompagnent de profondes mutations, politiques et militaires, bouleversant les visions classiques de la politique de défense.

Bien que les domaines du changement soient variés, cinq aspects nous semblent essentiels à explorer. Le premier concerne une certaine « dévaluation » de l’intérêt militaire pour l’espace géographique avec l’emploi généralisé des satellites. Le deuxième réside dans le fait que l’outil de défense nationale est de plus en plus assujetti à la coopération étrangère. Le troisième aspect est, quant à lui, relatif au désengagement de l’État de cet outil au profit du secteur privé. Tandis que le quatrième aspect concerne le partage des technologies « sensibles » ; la maîtrise de l’information qui devient une fin en soi, constitue, elle, le dernier élément de la série d’arguments.

 

RECUL DE L’INTÉRÊT DE L’ESPACE GÉOGRAPHIQUE AU BÉNÉFICE DES SATELLITES

Sous l’effet d’une mondialisation accompagnée par la banalisation de certaines technologies de pointe, l’État est contraint à l’abandon de quelques souverainetés touchant à l’exercice même de son autorité sur le territoire. Sur le plan technologique, ce recul de l’autorité publique dans un domaine aussi symbolique pour l’existence d’un pays, s’explique par plusieurs facteurs dont l’utilisation des satellites artificiels à une grande échelle. Ces engins survolent tout point de la Terre et « espionnent » tous les pays, dans tous les domaines, en toute légalité. Ils sont aptes à recueillir et à diffuser les informations en tout temps et en tout lieu grâce à leur rotation perpétuelle autour de la Terre et à leur disponibilité sur les marchés en nombre toujours grandissant. Leur emploi à des fins militaires, comme sources de renseignement ou moyens de liaison, n’est soumis à aucune restriction juridique[iii]. Quelle qu’en soit la cible, il se fait dans une impunité totale, si l’on peut parler ainsi, sachant que dans ce genre d’applications spatiales, le droit international garantit une liberté totale d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique à chaque nation. En conséquence, avec ces moyens « d’intrusion légalisée » et présents dans tous les cieux, le principe sacro-saint de l’inviolabilité des frontières n’a tout simplement plus de sens.

Cela veut dire que l’intégrité territoriale et, au-delà de celle-ci, le contrôle de l’espace géographique de façon générale, ne constituent plus les principaux fondements de la défense. Les enjeux de la mondialisation s’en mêlent, d’autres facteurs s’y ajoutent. « La survie d’une nation ou d’un État ne se joue plus seulement dans le contrôle d’un territoire ou dans la protection des frontières mais dans la capacité à assurer des flux et des réseaux qui irriguent ses structures économiques et sociales » [iv]. Or, les flux et les réseaux reposent pour une large part sur les satellites. Et comme ceux-ci se jouent des frontières et des distances, ils deviennent progressivement des enjeux primordiaux pour la sécurité nationale tandis que l’intérêt stratégique de l’espace géographique diminue.

 

DÉLÉGATION DES FONCTIONS DE DÉFENSE

Les coûts de la défense sont désormais trop élevés et complexes. Aucun pays n’est capable de les assumer seul, avec ses propres moyens. Cette responsabilité suprême de l’État, sa fonction régalienne, est de plus en plus assurée de façon multinationale. Il en va ainsi des conséquences militaires de la globalisation où l’on assiste à une interconnexion de facteurs multiples qui rend vaine la sanctuarisation nationale. En réponse à la prolifération des menaces asymétriques (terrorismes, trafic de drogues, immigration clandestine, cybercriminalité…), à leur omniprésence, leur caractère transfrontalier

et polymorphe, les politiques et les stratégies militaires débordent le champ strictement national afin de prendre en compte les nombreux acteurs externes (régionaux, transnationaux, internationaux ou autres) susceptibles d’être concernés suivant la situation considérée. Des pans importants des fonctions de la défense nationale se voient de ce fait de plus en plus délégués au nom de la coopération à des partenaires extérieurs sous forme d’assistance technique ou logistique, d’échanges mutuels multiformes, ou carrément d’interventions militaires directes. Dans le dernier cas, on assiste souvent à la création de coalitions internationales et de forces multinationales dévolues au « maintien de la paix ». Elles voient le jour à chaque fois que l’équilibre international ou régional instauré depuis la fin de la bipolarisation se trouve menacé. En témoignent les forces ou les contingents multinationaux déployés dans les zones de conflits qui se sont déclarés depuis : au Koweït, en Irak, en ex-Yougoslavie, en Somalie, en Sierra Leone, au Soudan, en Afghanistan, au Liban, etc. Aussi, pour maintenir cet équilibre, alliances et pactes s’élargissent- ils sans cesse en variant les formules de coopération ou de partenariat qui s’érigent en forums institutionnalisés. À leurs portes, nombreux sont les États qui se bousculent pour y adhérer. L’Otan et le Dialogue méditerranéen en fournissent une belle illustration.

 

DÉSENGAGEMENT DE L’ÉTAT AU PROFIT DU SECTEUR PRIVÉ

Les soucis de défense commune, observés en politique étrangère, convergent avec les nouvelles tendances économiques et stratégiques caractérisées par un désengagement de l’État ; désengagement se traduisant par la libéralisation des industries militaires et des services, et par une floraison de sociétés militaires privées.

Sur le plan économique, l’orientation se caractérise par l’apparition d’une logique commerciale « fédératrice » basée sur le désengagement des pouvoirs publics et sur le regroupement des opérateurs de l’industrie de défense. La mainmise de l’État sur ce secteur est de plus en plus flexible du fait de la globalisation des marchés de l’armement et leur ouverture à une concurrence sans précédent. La sévérité de la compétition n’empêche pourtant pas le développement de stratégies d’union plus ou moins forte entre opérateurs. Aussi paradoxales qu’elles soient, ces stratégies, revêtent des formes variables. Elles peuvent aller de simples alliances tactiques conjoncturelles, en passant par des regroupements en cartels de multinationales, vers des stratégies de fusion totale donnant lieu à de véritables intégrations.

En plus des industries de l’armement, les services connaissent, eux aussi, un désengagement de l’État de plus en plus prononcé. Ainsi, beaucoup de structures militaires, traditionnellement dédiées aux soutiens des forces, sont de plus en plus remplacées par des fournisseurs de service extérieurs à l’institution ; c’est l’essence même du principe de l’externalisation et des concepts qui en découlent tels qu’ils sont développés et mis en œuvre au sein des armées françaises, par exemple. Suivant cette vision, ce principe accorde une place prépondérante aux entreprises privées, tant en ce qui concerne les domaines de la logistique (restauration, transport, maintenance…) que ceux de la formation et même du renseignement (comme l’information géographique et, en général, tout ce qui touche aux nouvelles technologies de l’information et de la communication). Les contraintes budgétaires sont naturellement à la source de ce concept de sous-traitance qui semble être moins coûteux pour l’État. En se désengageant de ces domaines d’activité, les pouvoirs publics espèrent en effet réaliser des économies substantielles. De surcroît, quels que soient les résultats financiers escomptés ou obtenus, ce type d’engagement d’acteurs civils au bénéfice de l’armée, suscite peu de controverses sur le plan moral, tant qu’il reste limité aux domaines du soutien des forces (intendance et logistique).

En revanche, sur un plan strictement opérationnel, des aspects éthiques sensibles sont mis en évidence avec la multiplication de sociétés militaires privées conduites à mener des opérations de combat.

Faisant leur apparition pour la première fois dans la guerre du Viêt-Nam, les sociétés militaires privées (SMP), se sont ensuite développées de façon significative, comme forces militaires auxiliaires, dans la stratégie américaine mise en œuvre par le Pentagone sous l’Administration Bush pour sécuriser l’Irak. Malgré les critiques et les protestations soulevées par des actes de violence de certaines de ces sociétés, notamment à Bagdad par Blackwater, ces opérateurs militaires privés semblent avoir de beaux jours devant eux même s’ils restent sujets à une controverse qui semble assez justifiée. De grandes puissances militaires, comme les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la Russie, y accordent suffisamment d’intérêt pour les intégrer dans leurs doctrines militaires. D’autres, traditionnellement plus réservées pour des raisons morales, comme la France, s’y intéressent manifestement aujourd’hui. Des voix d’analystes et stratèges français allant dans ce sens se font en effet de plus en plus claires au sein des états-majors où une sérieuse réflexion semble être engagée actuellement sur le sujet[v].

 

PARTAGE DES TECHNOLOGIES « SENSIBLES », L’EXEMPLE DE L’ESPACE

On assiste depuis l’avènement de la mondialisation à un développement rapide de stratégies commerciales fondées sur la mise en œuvre de concepts de mutualisation pour obtenir le maximum de gains. Produire ou exploiter en commun des systèmes innovants en constitue le fondement. Il s’agit donc de regroupement d’opérateurs dans des secteurs d’activité stratégiques. L’ouverture des marchés oblige : des domaines jadis considérés « sensibles », comme l’énergie, les télécommunications, l’aéronautique ou l’espace, n’y échappent pas. Bien au contraire, ils font l’objet d’une concurrence sévère qui interdit leur sanctuarisation. Cela est particulièrement vrai pour le domaine aérospatial.

Trois raisons expliquent qu’il constitue le secteur le plus convoité dans cette recherche de partage des coûts et des bénéfices.

D’abord, tant par l’enjeu technologique qu’il représente que par ses conséquences budgétaires, l’espace exige des efforts conjugués de plusieurs acteurs disposant aussi bien de sources financières suffisantes que de potentialités humaines et techniques variées. À ce partage de coût, correspond d’un autre côté le besoin de mutualiser les services de l’espace ; c’est une condition essentielle pour rentabiliser l’investissement dans ce domaine de haute technologie dont les services couvrent un large éventail qui dépasse souvent les besoins d’un seul pays. Multiplier les bénéficiaires est donc de nature à contribuer à garantir le retour sur investissement. Sur le plan militaire, cette mutualisation des services va de pair avec le caractère dual de l’espace, son aptitude à servir à la fois civils et militaires. Car, « plus peut-être que dans d’autres secteurs industriels, la technologie spatiale semble pouvoir se prêter à une meilleure synergie entre les techniques civiles et militaires » [vi]. Cette dualité constitue la deuxième raison du partage de cette technologie. La troisième raison concerne, elle, le fait que l’espace est un facteur « fédérateur » qui favorise l’union. L’exemple européen est très significatif en ce sens. Concrètement, qu’il s’agisse du lanceur Ariane, du système de navigation et de positionnement par satellite, Galileo, ou du Centre satellitaire (CS) de Torrejón en Espagne, la construction de l’Union européenne apparaît d’abord dans l’espace. D’autres pays peuvent s’en inspirer, notamment du centre de Torrejón, pour engager des projets fédérateurs.

Créé en 1993 pour répondre à des impératifs régionaux de renseignement militaire, ce centre est utilisé principalement à des fins civiles ; il travaille au profit des États membres de l’UE et du Canada ; il utilise des images en provenance de satellites civils de nationalités différentes : les satellites Spot (France) ; Radarsat (Canada) ; Landsat, quick Bird, Ikinos (États-Unis) ; IRS (Inde) ; certains satellites russes, et probablement des satellites israéliens comme Offek et Eros. Cependant, selon un responsable du centre, « le véritable atout du CS est d’avoir accès à Hélios »[vii], un satellite militaire français d’observation optique. Le succès du centre satellitaire de Torrejón doit encourager des pays dans d’autres continents, candidats à des intégrations régionales. La ligue Arabe, ’UMA (Union du Maghreb Arabe) ou l’Union Africaine, doivent investir dans des projets spatiaux communautaires. La démarche devrait permettre de relancer leurs projets d’union qui ont toujours du mal à trouver des points de départ capables de leur donner l’impulsion nécessaire pour concrétiser ces rêves d’union.

 

MAÎTRISE DE L’INFORMATION, UNE FIN EN SOI

Au rythme accéléré de sa propagation, le champ de l’information est devenu une source de rayonnement et d’influence. À cause de son poids économique, et au-delà de celui-ci, de son rôle déterminant à tous les niveaux d’activité, sa maîtrise constitue un facteur de puissance à l’ère de la mondialisation. Certains observent depuis la fin du siècle dernier que le champ de l’information ravit la place aux dépenses militaires pour devenir un centre de compétitivité : « Avec la régression des dépenses militaires, les technologies de l’information sont devenues des centres d’excellence qui déterminent la compétitivité de demain »[viii]. En conséquence, la capacité d’imposer sa volonté semble progressivement être récupérée par celui qui maîtrise les ondes et leurs propagations ainsi que la communication.

L’information renferme plusieurs notions relativement complexes. Elles concernent le contenu de l’information et ses supports immatériels (données et logiciels), les moyens mobilisés pour obtenir et gérer ces données (systèmes), leurs supports matériels et formes d’agencement (infrastructures, réseaux hiérarchisés ou juxtaposés…) selon des cadres institutionnels donnés (privés ou publics, civils ou militaires), etc. Le degré de prise en compte de ces systèmes d’information est un critère déterminant pour juger de la fiabilité de toute approche stratégique quels qu’en soient la nature, le domaine. Sur le plan militaire, cela a conduit au développement de concepts spécifiques.

Parmi les plus anciens se trouve celui que les Américains avaient résumé depuis la fin des années 70 par la formule « C3I », (abréviation de Command, Control, Communication, Intelligence), et ses derniers développements : « C4I », « C4ISR », « BMC3 »[ix]. Avec l’évolution de ces concepts militaires, « l’information est passée du statut de multiplicateur de force, c’est-à-dire un rôle ancillaire de premier ordre, à un statut fondamental qui fait d’elle l’une des dimensions de la guerre (…) »[x]. Ce changement de statut, amorcé depuis plusieurs décennies, a atteint son paroxysme aujourd’hui avec la naissance du concept de la guerre de l’information et de « l’infodominance », prôné par les Américains. Il correspond à un besoin né de l’âge de l’information, où la guerre est bouleversée par l’apparition d’une nouvelle sphère, le cyberespace. Il consiste donc, selon des modes d’action variés, à priver l’ennemi de l’accès aux informations pertinentes et à s’assurer la maîtrise des systèmes d’information performants.

Un aspect important de ce concept se manifeste au travers de l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les NTIC, dans les doctrines militaires. À cet égard, la RMA (révolution dans les affaires militaires) est d’abord la prise en compte dans l’outil de défense américain des NTIC. Rappelons à ce propos que la RMA est un concept américain qui est apparu au milieu des années 90 ; c’est-à-dire dans un contexte stratégique marqué par une double révolution, celle de l’information et celle de la globalisation.

C’est pourquoi il traduit bien les bouleversements dans les politiques de défense conséquents à la mondialisation et ses impacts sur les doctrines militaires.

 

CONCLUSION

La mondialisation continue d’influer sur l’ensemble des domaines de la défense. Les impacts des technologies spatiales et leur banalisation, le poids grandissant du secteur privé, le rôle primordial de la coopération militaire étrangère ainsi que celui de l’information, sont parmi ses aspects stratégiques les plus dominants traités dans la présente réflexion. Il s’agit là de quelques facettes planétaires de cette globalisation complexe dont les conséquences et les contours restent encore flous. Au plan militaire, ses répercussions suscitent toujours les interrogations. Certes, les recherches menées sur le sujet depuis le siècle dernier ont fourni une littérature intéressante. Cependant, les évolutions récentes du monde apportent de nouveaux éléments d’appréciation. La crise économique et financière, l’enlisement dans la majorité des conflits armés nés depuis l’avènement de la mondialisation, les limites du concept de « guerre totale » contre le terrorisme, les espoirs de paix suscités par l’ère Obama… constituent autant de repères que la réflexion militaire doit prendre en compte pour poser de nouveaux jalons dans la pensée stratégique. Le caractère universel de ces sujets interpelle chercheurs et stratèges pour adopter des démarches intellectuelles toujours plus globalisées.

EL BOUKHARY Ould Ahmedou

Le colonel El Boukhary Ould Ahmedou est conseiller du chef d’état-major national (Mauritanie) ».

Source : Défense nationale et sécurité collective, Décembre 2009 - n° 725 . (Cliquer ici).

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[i] Philippe Moreau Defarges : « Gouverner au temps de la mondialisation », Défense nationale et sécurité collective, avril 1998, p. 25.

[ii] Philippe Moreau Defarges : « Fin de la mondialisation », Défense nationale et sécurité collective, novembre 1998, p. 93

[iii] « TRAITÉ sur les principes régissant les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, y compris la lune et les autres corps célestes. Ouvert à la signature à Moscou, Londres et Washington, le 27 janvier 1967 », http://www.unoosa.org/pdf/publications/STSPACE11F.pdf.

[iv] Nicolas Baverez : « Repenser la défense », Commentaire, n° 96, hiver 2001-2002, p. 801.

[v] Nicolas Baverez : « Repenser la défense », Commentaire, n° 96, hiver 2001-2002, p. 801

[vi] Général Voinot : « Espace et Armées », Armées d’aujourd’hui, n° 170, mai 1992, p. 34.

[vii] Op. cit.

[viii] Dominique Nora : Les Conquérants du cybermonde ; Éditions Calmann-Levy, 1995.

[ix] Command, Control, Communications, Computer, Intelligence ; C4ISR : Command, Control, Communications, Computer, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance. Battle Management Command Control and Communication ; BMC3 : Battle Management Command Control and Communication (La Recherche, n° 345, septembre 2001, p. 65).

[x] La révolution dans les affaires militaires aux États-Unis : puissance de l’innovation », Défense Nationale, juillet 1998, p. 69.

 

 

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