Les réactions sont unanimes : l’institution ne communique pas. Le déficit en la matière est tel que le posting de Tahra est salué par tous. En essayant de combler le vide, cette bloggeuse et membre du Mécanisme National de Prévention de la Torture (MNPT) a suscité un mouvement d’opinions avides de savoir ce que fait l’institution.
Il faut dire que Tahra, en choisissant de s’adresser directement aux lecteurs, a trouvé les mots qui conviennent :
« Cher(es) ami(es), bonjour,
Il n’est pas dans mes habitudes de parler du Mécanisme National de Prévention de la Torture dont je suis membre, alors que je vois souvent des critiques acerbes relatives à l’action de cette Institution et sans aucun fondement.
Le travail du MNP est la prévention de la torture.
Il est basé sur un dialogue permanant avec l’Etat afin de résoudre les problèmes qui existent dans les lieux de privation de liberté, qu’ils soient urgents, sur le moyen ou le long terme.
Ces derniers jours, prétextant la situation des femmes en prison de Arafat, le MNP a été attaqué par des personnes pour la plupart mal informée, mais surtout par celles qui sont mal intentionnées, et dans le but précis de ternir son image.
Bref, la situation des femmes en prison de Arafat s’est arrangée complètement.
Les membres du MNP après leurs visites, ont fait un suivi pour s’assurer que toutes les doléances des femmes ont été exaucées.
Ces femmes ont fait des démentis, comme quoi beaucoup de ce qui a été écrit était faux, et qu’elles en étaient très choquées.
Je ne suis pas là pour me justifier, en tant que membre du MNP, ni de parler de la vie de ces femmes en détention.
Elles vont bien, et les problèmes qu’elles ont posés ont été résolus.
Le travail du Mécanisme National de Prévention de la Torture étant un dialogue permanant avec l’Etat afin de résoudre les problèmes des détenu(es), n’est pas une confrontation, ni une complicité avec ce dernier, mais une critique constructive contenue dans des rapports, avec des Recommandations et des suivis.
Le MNP contribue à l’amélioration des conditions de la détention, dans les lieux de Privation de liberté, c’est un travail de longue haleine qui nécessite de la patience, de l’opiniâtreté et de l’abnégation, il n’a pas à être exposé sur la place publique.
Il est important que l’Opinion Publique Nationale comprenne que les membres du MNP sont des contrôleurs des lieux de détention, qu’ils sont assermenté(es), ils ne font pas de politique mais un travail sur le terrain de la détention, en silence et avec fermeté.
Cordialement,
Tahra Hembara
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