Si regrettables et douloureux que fussent les événements de 1989, les déterrer aujourd’hui pour entonner de nouveau ce refrain de passif humanitaire après l’avoir enseveli dans notre sous-sol historique grâce à la dynamique enclenchée par le président Aziz depuis la prière de Kaédi, dénote d’une certaine vilenie politique notoire. On ne bâtit pas une politique sur les rancunes qui se devinent sans grande dépense de sagacité. Ni par des ressentiments injustifiés. Ni en ramant à contre courant d’une unité nationale retrouvée comme s’y attellent sans succès quelques individus ayant abdiqués depuis longtemps tout esprit patriotique et reconnaissant, et qui ont pris gout du marchandage et de l’instrumentalisation de ce dossier. Des éléments qui sont aujourd’hui éblouis et désorientés, qui ont perdu leurs repères en raison de cette dynamique et qui n’aspirent qu’à creuser les blessures profondes de notre conscience collective suturées et définitivement cicatrisées. Mais leur peine est vaine en raison précisément de cette dynamique collective, de ce sursaut national enclenché par le président Aziz pour extirper définitivement les stigmates de cette période douloureuse de notre histoire contemporaine, avec la participation active et effective du gouvernement, de nos ulémas, des veuves, des parents des victimes, des victimes elles-mêmes, et de la société civile. Une stratégie nationale cohérente a été mise en œuvre à cet effet, allant du rapatriement des exilés de concert avec le haut commissariat aux réfugiés, au recouvrement de tous les droits de citoyenneté, en passant par l’indemnisation, l’insertion dans les emplois des fonctionnaires et des familles dans la vie active à travers de mini-projets lucratifs. La réussite de cette stratégie financée par l’Etat a été totale, saluée par les organismes internationaux qui ont accompagné du début jusqu’à la fin ce processus. Elle a été surtout saluée et mesurée à sa juste valeur par les bénéficiaires eux-mêmes. Et la manifestation la plus achevée de cette réussite s’est traduite par cette unité nationale retrouvée aujourd’hui, comme aux moments importants de notre riche histoire. Une unité qui a permis au pays de retrouver sa vitalité culturelle fondée sur une unité dans la diversité qui fait notre force et notre richesse ; une unité qui porte notre commune volonté, notre ferme engagement, notre vif désir de vivre ensemble au service d’un avenir de confiance et de progrès sous la direction du président Aziz, artisan de cette unité nationale retrouvée et continument raffermie. C’est dans la fidélité totale au principe sacro-saint de l’unité nationale, pierre angulaire de la république, que nous devons tous se rassembler. Et Le danger, tout le danger, c’est de continuer à ressusciter ces douloureux moments de division aujourd’hui réglés. Le danger c’est aussi la libération des forces centrifuges, l’exaltation des particularismes nocifs. Le peuple mauritanien refuse à l’unisson cette voie de la division, car il perdrait tout simplement, ce qu’à Dieu ne plaise, son héritage et son âme.
Docteur Abdallahi Ould Nem