Impliquer davantage la communication en situation d'urgence de santé publique

AMI- ''Renforcer la capacité des professionnels de la santé en communication sur les principes de base de communication sur les risques en situation des urgences, promouvoir le partenariat entre le ministère de la santé et les médias et adopter un plan de communication en situations de crise'', tels sont les objectifs d'un atelier, organisé conjointement par le ministère de la santé et l'OMS dont les travaux ont débuté mercredi à Nouakchott. 

Le renforcement de capacité en communication sur les risques est une composante essentielle de la riposte aux urgences, selon le règlement sanitaire international (RSI).

Prennent part à la rencontre des responsables sanitaires centraux et régionaux, des jours issus des différentes composantes du paysage médiatique mauritanien, des experts de l'OMS et des organisations de la société civile opérant dans le domaine. 

Le secrétaire général du ministère de la santé, M. Ahmed Ould Dié a souligné que la communauté internationale a pris conscience de l'importance du renforcement des capacités et de la gestion des crises dans le domaine de la communication, eu égard à la multitude des situations d'urgence résultant des crises ou des catastrophes.

Il a, par la suite, appelé les personnes chargées de gérer ces situations à uvrer pour que les citoyens puissent comprendre les situations d'urgences résultant des épidémies et des crises telles qu'elles sont sans créer la panique pour qu'ils soient en mesure de prendre la décision qui s'impose face à cette situation.

Le secrétaire général a, enfin, précisé que le département de la santé s'atèle à promouvoir l'action sanitaire en Mauritanie et limiter au maximum les conséquences des épidémies et des crises sur le citoyen. 

Auparavant, le représentant de l'OMS en Mauritanie, Dr. Baptiste Jean-Pierre a souligné que la communication fait partie de la riposte, ajoutant qu'il est important que les personnes chargées de gérer les crises sachent communiquer et que les communicateurs puissent contribuer à sauver les vies.

Il a, par la suite, indiqué que ces personnes doivent dire la vérité sans créer la panique et que les autorités sanitaires et les hommes des médias doivent savoir collaborer dans le but de préserver l'intérêt général.

''Il s'agit de construire un partenariat où le personnel de la santé, les hommes des médias et les autres secteurs de la société puissent, en parfaite harmonie, chacun dans son domaine, limiter au maximum les effets des épidémies et les arrêter le plus rapidement possible'', a-t-il conclu.

La première journée de l'atelier a donné lieu à trois communications traitant des thèmes importants, à savoir le règlement sanitaire international (RSI), l'éthique et la déontologie de la presse et la communication sur les risques. 

Intervenant en premier lieu, l'inspecteur général au ministère de la santé, Pr. Lo Baidy, a rappelé que le contexte mondial a été caractérisé ces trois dernières décennies par la multiplication des évènements de santé publique, l'émergence des épidémies, la modernisation des moyens de transport, les progrès technologiques et l'urbanisation à grande échelle.

Cette situation a entrainé, selon le conférencier, une nouvelle perception de la santé publique motivée par des pertes énormes en vies et des besoins accentués en communication.

Il a ajouté que face à cette situation, le RSI recommande une interaction et davantage de collaboration intersectorielle, afin de prévenir la propagation des maladies.

Au sujet de la Mauritanie, le Pr. Lo a souligné la faiblesse du système de détection et le déficit au plan de la dimension communication, tout comme il a plaidé pour une parfaite collaboration des parties prenantes dans la gestion des urgences en santé publique. 

Lui succédant, M. Meddallah Ould Bellal, chargé de la promotion sanitaire au bureau de l'OMS à Nouakchott, a souligné que l'information doit avoir un intérêt public, être exacte, marquée par la rigueur et qu'elle soit équitable. 

Il a, aussi, expliqué certains concepts portant sur l'éthique, la déontologie, le moral et le droit.

Pour sa part, M. Bary, expert de l'OMS en communication, a expliqué que la communication joue un rôle perturbateur si elle n'est bien faite.

Il a ajouté que la communication requiert un certain nombre de caractéristiques: la confiance, la crédibilité, l'information technique, le geste d'entraide et la valeur pour les uns et les autres. 

Le conférencier a, enfin, précisé que toute stratégie de communication sur la risque doit contenir des conseils de prévention, la gestion de l'indignation et davantage de collaboration entre les différents acteurs.

Il a, enfin, souligné que l'absence de communication engendre le développement des rumeurs. 

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