Notre opposition extrémiste se trouve aujourd’hui comme un bateau ivre, sans vigie ou gouvernail, sans pilote ni projet. Elle est incapable de réflexion sérieuse, de propositions positives en rapport avec la situation du pays. Mais plus grave, elle rejoue indéfiniment le rôle le plus usé et le plus négatif du répertoire politique, celui qui consiste à rejeter toute proposition ou initiative émanant du pouvoir en s’accrochant, comme une anguille à son rocher, à des positions figées, à des discours stéréotypés qu’ils rabâchent à tout bon de champ ; et même jusqu’à faire figure de trublion comme dans le cas du projet de révision constitutionnelle par voie parlementaire proposé par le gouvernement.
Comme à l’accoutumée, elle a fondé sa vile campagne contre la révision constitutionnelle sur des déclarations et des communiqués de presse peu amènes contre le Président de la République, en reprenant un vieux disque en vinyle qui, plus est, est totalement rayé à force d’être utilisé et réutilisé à toutes les occasions. Un disque d’autant plus usé qu’il est cette fois-ci repris par un ancien Chef de l’Etat arrivé au pouvoir par coup d’état dans lequel l’a installé généreusement celui auquel il voue aujourd’hui une haine sans borne. Comment ce récupérateur de changement anticonstitutionnel puisse-t-il se farder en constitutionnaliste donneur de leçons ? Au lieu d’une telle posture prétentieuse et de mauvais aloi de sa part, il ferait mieux d’être plus ample, et pour cause : le donneur de leçons qu’il se croit, a très peu de chance d’être écouté par le peuple mauritanien
Et il ne le saurait encore davantage par des parlementaires qui ont été, à côté de leurs partis de la majorité et de ceux de l’opposition sérieuse et responsable, des acteurs importants du dialogue national inclusif qui a adopté à l’unanimité le projet de révision constitutionnelle en cours de mise en œuvre.
Un projet de révision justifié par la recherche constante d’institutions adaptées aux besoins actuels de développement tant politique, économique, social et culturel de la Mauritanie. C’et vrai qu’il concerne la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, les changements de l’hymne national et le contenu du drapeau national. Mais pourquoi passer sous silence qu’il concerne également –et c’est le plus important !- le renforcement du pouvoir judiciaire, la réforme du système éducatif, la consolidation de la liberté de la presse, ainsi que la cohésion nationale, l’ancrage de la bonne gouvernance et la gestion des affaires publiques ! Autant de nobles objectifs qui consolident les acquis enregistrés et préparent sereinement l’avenir du pays, et qu’aucun Mauritanien, tant soit peu mu par l’intérêt général, ne peut que s’y souscrire pleinement.
Un projet de révision constitutionnelle enfin parfaitement conforme à l’Etat de droit, car la procédure proposée, à savoir la voie parlementaire, respecte scrupuleusement la constitution en vigueur, et épargne des dépenses financières supplémentaires qu’engendrerait pour l’Etat l’organisation d’un référendum national.
C’est pourquoi le vote massif des parlementaires pour cette révision constitutionnelle est à plusieurs égards une nécessité impérieuse et une obligation morale et politique. Il l’est par la portée historique des amendements proposés pour consolider le présent, mais surtout pour préparer l’avenir auquel aspire le peuple mauritanien. Il l’est aussi parce que c’est le rôle qui incombe à des parlementaires issus d’une majorité et d’une opposition constructive vis à vis de ses électeurs qui respectent le choix du peuple mauritanien ; un peuple qui fait totalement confiance au Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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