Chez nous, le dialogue politique est aussi vieux que l’Etat national moderne. Ses débuts remontent, en effet, aux premiers moments de l’indépendance du pays, où l’administration léguée par la puissance coloniale et le PRM, un parti qui était inféodé à cette administration, avaient face à eux des mouvements d’opposition très actifs, notamment l’AJM devenue Nahda.
Encouragées par la France, les autorités politiques, aux commandes de la Mauritanie naissante, ont entrepris un dialogue avec leurs adversaires. Ce fut alors la ‘’table ronde de 1961’’.

Prenant du recul aujourd’hui, l’un des principaux antagonistes de l’époque, le Secrétaire général de Nahda, Ahmed Baba Miské, revient sur les péripéties de ce dialogue. Au-delà de l’intérêt de l’approche historique et analytique de l’intellectuel qu’il est, cet acteur politique incontournable de cette période, révèle pas mal de détails inédits très intéressants au sujet d’un pan important de notre histoire politique moderne. En outre, de son analyse, se dégagent des conlusions dont peuvent s'inspirer les acteurs politiques actuels pour conduire un dialogue fructueux entre eux. L'auteur a pris soin d'en souligner quelques suggestions générales pour illustrer ses grands espoirs pour la Mauritanie. Des pistes de reflexion qu'il qualifie lui même de"rêve". Mauriactu.