Entre les slogans creux et les actes concrets

                            Force est de constater avec amertume que pour notre opposition radicale de plus en plus isolée, l’objectif n’est pas tant d’être animée par la cohérence d’une  conduite politique, par une appréciation objective de la situation qui prévaut, mais par des chimères fondées sur des utopies et des abstractions, sans commune mesure avec la réalité concrète.  Pour guider le peuple, suffisent dans leur acception étroite de la politique des slogans creux, de la «  parole verbale » pour vitupérer le régime, mettre à néant d’incommensurables acquis savamment amoncelés depuis 2008.  Ils n’arrivent pas à passer du verbiage aux analyses argumentaires, de la pure incantation à l’action positive, des éclats de fureur au débat démocratique, de l’obsession à l’analyse sereine. L’absence « d’éthique de conviction »  est le trait principal  de leur vision politique, la source de leur imagination féconde en fables ingénues et brodée en mensonge protecteur autour de sujets subalternes et irréels. Mais aujourd’hui comme naguère et naguère comme jadis, la fausseté n’a jamais empêché une vue de l’esprit de prospérer quand elle est soutenue par une idéologie, fusse-t-elle dépassée, obnubilée par la haine et vautrée dans l’illogisme. Une telle vue de l’esprit bâtie sur le faux et l’usage du faux ne peut perdurer au sein d’un peuple profondément ancré dans ses  valeurs islamiques, mais aussi  éveillé politiquement pour discerner le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie, la vague de la mousse par essence volatile. Un peuple pour qui les donneurs de leçons ne sont pas souvent des donneurs d’exemples. Surtout quand il s’agit dans le cas d’espèce de politiciens polis comme des galets par l’usure de l’histoire qu’ils ont côtoyée depuis des lustres sans jamais l’infléchir, de nationalistes chauvins et excentriques , vecteurs de division et de haine, de militants d’une idéologie passéiste dont l’onde de choc a été mortelle pour toute la région et enfin de quelques arrivistes de la vingt cinquième heure, mélange d’ambitions schizophréniques, d’aveuglement délibéré et d’ignorance politique béate. De toute évidence et pour le peuple mauritanien, une telle « salade russe » ne saurait être une alternative au président Mohamed Ould Abdel Aziz dont les réalisations, aussi souveraines que des étoiles dans un ciel bleu, couvrent de proche en proche  tout le territoire national.

Dans le domaine de la sécurité comme le corrobore amplement le défilé militaire du 28 Novembre 2015 à Nouadhibou et qui fait de notre pays le pionnier de la sous-région en matière de lutte contre le terrorisme.

Dans le domaine socio-économique avec de grands chantiers de construction de routes, de centrales d’électricité, de projets grandioses pour l’alimentation en eau potable, d’infrastructures dans l’enseignement supérieur, secondaire et primaires, des aéroports en particulier celui d’Oum Tounsy, véritable joyau de la région, de port comme celui de Tanit, la réhabilitation de tous les ports de Nouadhibou, le lancement de la zone franche, les progrès substantiels obtenus dans la pêche,  l’agriculture, l’élevage, les mines, le tourisme, la culture.

Dans le domaine diplomatique également où le pays est passé de l’isolement complet au couronnement  traduit par la présidence de l’Union africaine, la présence effective dans le concert des pays arabes et l’affirmation de notre présence régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme.

Dans le domaine politique avec l’ancrage de la démocratie, de l’état de droit, de la justice sociale, de la lutte contre les séquelles de l’esclavage et de l’unité nationale retrouvée depuis la prière de Kaédi ; il en est de même des appels répétés du président de la république pour un dialogue politique où la majorité et l’opposition doivent s’écouter et se parler, sans préalables ni sujets  tabous, sur les problèmes essentiels du pays. Malheureusement et à ce  sujet précis, l’opposition extrémiste privilégie la voie des manifestations et de la surenchère politique à celle d’un dialogue apaisé et réaliste. Mais elle oublie que le peuple, ce tribunal implacable dont les sentences rejoignent toujours le jugement de l’histoire, tranchera le débat. Il l’a même déjà fait à travers les accueils spontanés et grandioses réservés au président Aziz lors de ses visites à l’intérieur du pays. Et dans une démocratie comme la notre, inutile d’aller chercher un autre juge, ni d’autres indices de popularité.

 

 

                                     Docteur Abdallahi Ould Nem

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