Jeune Afrique - Dans la nuit du 14 au 15 septembre 2008, une patrouille de six véhicules de l’armée mauritanienne tombe dans une embuscade à Tourine, dans une zone désertique située à 80 km au sud de la cité minière de Zouerate. L’attaque est menée par Aqmi, qui revendique la capture de 12 prisonniers et la prise de 3 véhicules tout-terrain. Les 11 militaires et leur guide seront retrouvés décapités. Faute d’une chaîne de commandement digne de ce nom, ce n’est que tardivement que l’état-major apprend le désastre. Les supérieurs dont dépendait la patrouille attaquée sont totalement désemparés. L’armée n’ayant pas les moyens d’envoyer des renforts importants, elle se tourne vers des chefs d’entreprise mauritaniens pour l’aider à reprendre pied dans le Nord. L’un fournit 10 pick-up, un autre les pneus nécessaires, et la fédération nationale des transports achemine le ravitaillement dans les garnisons isolées. Le traumatisme est immense dans tout le pays, qui découvre, à l’occasion de ce drame, que son armée n’en est pas une.
Alain Faujas
Source : Jeune Afrique
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* JA: Jeune Afrique
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