Sénégal: Célébration de la tamkharit, le couscous à l'honneur

Les vendeurs de couscous sont les plus heureux en ce jour de célébration de la tamkharit,  car, au pays de la « teranga », cette fête musulmane, au-delà de la prière, rime avec thiéré (couscous local).

Au Sénégal la tamkharit célébrée la nuit du Tâssou’a (9e jour du calendrier musulman) et du Mouharram ou Achoura (10e jour), est un jour tellement spécial que pour beaucoup de sénégalais une tamkharit sans thiéré (couscous) est une fête ratée.

C’est généralement autour d’un bon bol de ce fameux couscous que se retrouve la famille, le tout accompagné de poulet, ou de viande de bœuf, ou de mouton, sans oublier du lait de vache frais qu’on verse légèrement dans le bol. On y prend tellement de plaisir, qu’on finit presque par oublier les conséquences du lendemain pour le ventre. D’ailleurs, vous dira-t-on avec un petit air de moquerie « bonne fête, mais surtout attention au ventre ».

« Je me souviens de ma première tamkharit au Sénégal, j’avais tellement mangé du couscous que le lendemain il m’était impossible de sortir de la maison. Je crois que j’avais pris en une nuit 2 à 3 kilos », ironise Ismael Cabral Kambell, employé au bureau sénégalais de la plateforme Jumia travel. « Ce qui est touchant le jour de la fête, c’est la générosité des gens. Si vous êtes non sénégalais, vous avez l’embarras des invitations ou encore des plateaux de couscous offerts par les voisins », ajoute-t-il.

Et pour les plus jeunes, la fête se transforme en une sorte de Noël, au Sénégal on parle de « tajabone», nom emprunté par le chanteur sénégalais Ismaël Lô pour l’un de ses plus grand succès. De porte en porte, tambours fabriqués à l’aide de boites, les jeunes parcourent le quartier aux chants de « tajabone »,  et récoltant des pièces de monnaie qui finiront chez le boutiquier pour des bonbons. D’autres plus âgés, s’adonnent à une tradition locale : des déguisements vestimentaires.

Un jour de prière et de grâces

Le sens de tamkharit est profond, c’est avant tout un jour de jeûn, de prière et de grâce qui « efface » les péchés de l’année précédente. Il est conseillé de beaucoup lire le Coran, de réciter 1.000 Ikhlas, de faire des « Salat Ala nabi » ou de prier sur le Prophète Mouhamed (Psl).

Il est également recommandé, à l’occasion de rendre heureux  les orphelins, de rendre  visite à un savant, aux personnes malades, d’être solidaire et généreux avec les membres de sa famille. La nuit et le jour de tamkharit (achoura) regorgent de grâces et de bienfaits qu’il importe de connaître pour mieux en tirer profit en adoptant une conduite appropriée. Partout à travers le Sénégal des récitals de Coran sont organisés dans les artères des quartiers pour rendre grâce Prophète Mouhamed (Psl).

Jaly Badiane

 

Source : Ismael Cabral Kambell

 Responsable Relations Publiques - Jumia Travel I Afrique de l'Ouest 

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