Dans notre pays, le code de la famille n’est jamais quitté par les critiques. Il a toujours été sujet à revendication. Quand une partie l’adopte, une autre revendique son amendement et dés qu’il est amendé ceux qui sont pour son maintien affichent leur mécontentement. Il n’arrive jamais à satisfaire tout le monde. Le mécontentement ne fait que changer de camp. Les mécontents d’ hier se transforment en satisfaits d’aujourd’hui et vice-versa. Et le juste milieu n’a jamais trouvé sa place.
N’étant pas spécialisé en la matière, mon but n’est pas de donner un avis juridique, mais c’est pour donner ma modeste idée sur le mariage.
Le mariage est un symbole d’une grande signification et sa réussite nécessite une profonde conviction. Il est porteur de facteurs variés et il faut s’attendre aux imprévus et surtout ne pas trop idéaliser les « prévus ». D’abord, il faut être convaincu que le mariage est une nécessité mais une responsabilité aussi. Chaque partenaire doit savoir qu’une fois marié, sa liberté est associée à une autre liberté. Et quand deux ou plusieurs libertés se rencontrent, la présence d’esprit d’analyse et de synthèse est plus que nécessaire pour pouvoir dégager une liberté intermédiaire qui doit régir l’ensemble des libertés que le cercle de la communauté contient. Donc, chacun doit freiner son égoïsme en le diluant dans une certaine dose d’altruisme proportionnelle au nombre d’éléments qui composent le groupe vivant en communauté.
Le mariage est donc aussi simple que complexe. Complexe, quand chaque conjoint n’écoute que son égoïsme, ce qui donne une opposition de forces là où, au contraire, elles doivent s’additionner. Dans ce cas, les conjoints, au lieu de chercher la marche côte à côte, se disputent la première position et provoquent des télescopages nuisible à l’harmonie de leur vie conjugale. Revendiquant chacun sa liberté, oubliant qu’elle n’est plus celle de la vie célibataire ; ils engendrent une liberté résultante qui s’oppose à l’équilibre de la vie conjugale. Et quand cet équilibre est rompu, le divorce ne peut qu’y être.
Moral ou physique. Le mariage est simple quand chacun est convaincu que deux forment un. C’est vrai, il est complexe d’obtenir cette simplicité ; mais en l’ayant dans l’esprit, c’est déjà tracer le chemin qui y mène. Il n’est pas simple, dans la réalité, de convertir deux êtres humains, avec tout ce qu’ils contiennent comme sentiments et idées, en une seule personne, mais il y a un ingrédient miraculeux qui peut permettre cette conversion : L’AMOUR.
Le mot est lâché, laissons –le se promener dans le temps. Dans le temps, parce qu’il peut être prénuptial comme il peut être post-nuptial. Il peut être la cause comme il peut être la conséquence du mariage.
On s’aime pour se marier ou bien on se marie pour s’aimer.
Théoriquement, c’est la première thèse qui mène vers la réussite du mariage, puisque l’union est faite à base du meilleur liant, l’amour. Mais dans la pratique, généralement, la déception suit l’espoir. C’est justement, cet artiste, l’espoir, qui, en idéalisant l’avenir, sans tenir compte de l’envers de la médaille, est la cause de la déception. Il ne fait que choyer l’amour, en lui faisant miroiter des lendemains paradisiaques. C’est en agissant de la sorte qu’il forme un amour gâté et indiscipliné, incapable de supporter les côtés négatifs du mariage. fort dans le paraître , mais inapte dans l’être, un tel amour n’est pas digne de porter son nom, car on n’aime pas celui à qui on ne tolère que les qualités.
Tandis que, quand on se marie pour s’aimer les chances de réussite sont plus grandes. Car, l’amour étant l’objectif, le chemin (mariage) qui y mène peut être emprunté même parsemé d’obstacles. Mais l’idéal, c’est de mélanger les deux thèses : On s’aime pour se marier et s’aimer. C'est-à-dire mettre le mariage en sandwich entre deux amours. Et quand cet idéal se réalise, toutes les autres vertus (respect, fidélité, confiance, altruisme…), ne peuvent que se mettre de la partie pour permettre à la vie familiale de s’harmoniser. Et un pays dont les mariages sont réussis, ne peut être qu’une grande nation. De tous les codes, sans cesse sujets de discussion, le meilleur ne peut être que l’amour. Apprenons ce code à nos enfants. Si les mots doux Se concrétisent et prennent de l’âge.
Si les moments fous,
Ne deviennent pas sages.
Si l’amour innocent et mou
Mûrit après le mariage.
Le divorce sera un trou,
Le dictionnaire l’ôtera de ses pages.
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