C’est le Président Mahamadou Issoufou, lui-même qui l’a annoncé officiellement sur un ton grave dans un discours adressé aujourd’hui à la nation : le Niger vient de déjouer un coup d’état militaire dans lequel sont impliqués, un ancien chef d’état major général, le chef de la base aérienne de Niamey et d’autres militaires.
Avérée ou non, cette tentative de coup d’état constitue un signal de déstabilisation important du point de vue de la géopolitique régionale. Le Niger est en effet en première ligne dans la lutte antiterroriste dans la région : contre AQMI et les groupes armés qui en sont dérivés (El MOURABITOUN, MUJOA ou d’autres groupes terroristes), contre Boku haram, contre des groupes rebelles ou trafiquants.
Français et Américains coopèrent militairement avec lui, en y installant notamment des bases de lancement de drones, ou en y prépositionnants des aéronefs ou peut-être même quelques forces spetaiales terrestres ou interarmées…. Il est sur tous ces fronts, car ce pays est fortement impacté par l’insécurité ou le chaos dans les pays voisins pour lesquels il constituune d'une ceratine façon une profondeur stratégique : Mali, Nigéria, algérie, Tchad, Libye...
Le Niger est également membre du G5 Sahel sur lequel la Mauritanie met beaucoup d’espoir, comme d’ailleurs ses trois autre membres : le Mal, le Tchadi et le Burkina Faso. Il est à rappeler que ce dernier pays a connu récemment, lui aussi, une tentative de coup d’état militaire avorté dont les conséquences politico- judiciaires continuent d’alimenter l’actualité médiatique régionale.
Soulignons en fin que le secrétariat permanent du G5 est en Mauritanie et que le poste de secrétaire permanent est confié au Niger. Les liens entre les deux pays sont donc assez forts : ce qui se passe chez l'un trouve ses échos chez l'autre, sous une forme ou sous une autre.