Une dynamique politique consensuelle à préserver et à consolider !

Depuis l’avènement du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany, la Mauritanie vit au rythme d’une dynamique politique consensuelle autour de sa personne, de son programme « mes engagements » et de son action gouvernementale.
Une dynamique quasi-unitaire qui met fin à une période où nos forces politiques de la majorité et de l’opposition, loin de se parler et de s’écouter, loin d’en appeler à la raison et au réalisme, étaient divisés en deux blocs qui se heurtaient, se repoussaient et se blessaient. Le peuple mauritanien avait devant lui le spectacle incohérent de l’affrontement stérile et de la division, alors que les faits, l’élémentaire réalisme et l’intérêt suprême du pays commandaient la réconciliation et le consensus. La Mauritanie en a pâti lourdement. On se consumait dans le présent, on dilapidait nos énergies, faute de pouvoir nous inventer un avenir commun.
Une dynamique quasi-consensuelle jamais égalée dans notre histoire politique sauf peut-être en 1973 et 1974 avec l’annonce des grandes décisions réformatrices : la création de la monnaie nationale, la révision des accords avec la France, la nationalisation de la Miferma et l’adhésion à la ligue arabe. Mais si grand que fût l’élan consensuel suscité par ces décisions historiques, et les résultats probants obtenus par le pays, il s’est effrité avec l’engagement de notre pays dans la guerre fratricide du Sahara.
Car tout consensus politique n’est jamais définitivement inscrit dans le marbre. Sa force, son évolution et sa pérennité sont étroitement liées au maniement et à la sagesse de ses acteurs. Toute erreur d’appréciation ou de jugement est susceptible de compromettre un objectif aussi sublime.
Et, parce que le consensus est précisément un apprentissage éminemment sensible et délicat, il présuppose une attitude et une latitude débarrassées des impulsions, de l’esprit de chapelle et des idées préconçues qui conduisent aux positions hâtives et tranchées.
Il doit reposer au contraire sur un « vivre ensemble politique » partagé et assumé par toutes les forces qui y sont engagées, dont le fil d’Ariane est le sens du possible, la modération et de l’acceptation de l’autre, pour ce qu’il est, pour le grand bien de notre combat commun , sans nous préoccuper des tactiques, des calculs et des impératifs d’opportunité.
Un combat commun qui trouve aujourd’hui sa concrétisation la plus accomplie dans la participation active et effective dans la lutte contre la pandémie du coronavirus en étroite collaboration entre le gouvernement et tous les partis politiques représentés au parlement. Un combat commun exaltant qui signe l’avènement d’une ère nouvelle où l’intérêt national, cette valeur sublime, prime sur toute autre considération.
C’est pourquoi, ce consensus politique national obtenu doit être entouré, comme un nouveau-né précieux, c’est à dire obtenu après plusieurs avortements répétés, de toutes les conditions d’asepsie rigoureuse qui lui permettent d’évoluer dans l’intérêt bien compromis de notre pays. Un appel que dictent la nécessité, le contexte historique et l’intérêt suprême du pays. Il ne peut qu’être exaucé !

Docteur Abdallahi Ould Nem

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