Une année de pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany, 2019-2020, qui a coulé sereinement comme une belle eau limpide , nullement effleurée même d’une souillure de surface, malgré les aléas de la pandémie du coronavirus et la couronne d’épines qu’il a héritée.
Une année qui a connu des réformes et des réalisations silencieuses, sans tapage ni ménagement, les seules à même d’ impacter durablement une société. Car, c’est à cette aune-là, qu’une action réformatrice doit être jugée. Pas à l’intensité des conflits pour la faire adopter. Pas aux compliments tapageurs et démagogiques d’une minorité. Mais à leur inscription dans l’intérêtsuprême du pays où s’accordent harmonieusement les valeurs morales et l’action concrète.
La plus grande réforme réalisée est l’affirmation d’une nouvelle morale politique, d’une conception nouvelle du pouvoir qui n’est plus une propriété privée, un apanage exclusif, un privilège. Mais une responsabilité morale suprêmefondée sur les valeurs, l’éthique, le paradigme de la bonne gouvernance, le respect de la chose publique, le renforcement des institutions républicaines.
La grande réforme , c’est aussi cette atmosphère d’ ouverture politique apaisée jamais égalée dans notre pays où les partis de la majorité et de l’opposition se rassemblent pour combattre ensemble la pandémie du coronavirus et faire converger leurs points de vue sur les grandes questions nationales ; où ils se parlent et s’écoutent pour trouver , dans leurs différences, un nouveau style qui serve le combat commun pour notre pays, qui enrichisse la démocratie et qui potentialise les efforts pour endiguer les défis multiples qui nous assaillent.
La grande réforme, c’est aussi la mise en œuvre du programme « mes engagements » au service de la justice sociale, de l’égalité citoyenne, de la consolidation de l’unité et la cohésion nationales avec la promotion des droits de l’Homme, la lutte contre l’exclusion, la protection des groupes vulnérables, l’amélioration de leurs conditions de vie et la résorption des disparités sociales héritées de notre passé.
La grande réforme, c’est l’impulsion donnée à notre diplomatie qui a recouvré ses titres de noblesse puisés dans nos potentialités géo-stratégiques qui lui confèrent un rôle d’avant-garde dans la préservation de la sécurité et la paix au Sahel, en Afrique, dans le monde arabe et dans le monde.L’organisation du sommet du G5 en pleine crise de corona est à cet égard édifiante.
Mais, cette année a également connu de grandes réalisations au service du développement socio-économique du pays impulsé par une économie productive, diversifiée, génératrice d’emplois et de valeur ajoutée.
Le secteur prioritaire de l’agriculture a connu un programme d’aménagement avec le lancement d’un programme d’aménagement sur 12.800 ha et plusieurs aménagements pour accélérer notre auto-suffisance alimentaire.
Le secteur des pêches a vu l’élaboration de la nouvelle stratégie pour une meilleure intégration à l’économie nationale à travers la redynamisation du port de Tanit, la préparation du port du PK 28, la réhabilitation du marché de Nouakchott.
Le secteur des infrastructures avec la construction de 40km de voieries urbaines à Nouakchott, la poursuite des routes suivantes : RNI-benichab, Kiffa-Boumdeid, Bassiknou-Fassala, Nouakchott-Rosso, Zravia-Tamchakett, Nema-achemim,benichab-RN4. En plus de la viabilisation du port de Ndiago, du lancement du pont de Rosso et d’une liaison aérienne Nouakchott-Néma.
Le secteur de l’hydraulique avec la gratuité de l’eau au profit de plus de 200.000 ménages pour tout le reste de l’année ; la finalisation et l’extension du projet Dhar à plusieurs localités ; la quasi-finalisation du projet AftoutCherghi ; la remise en service de l’usine de dessalement de Nouadhibou ;la pose de 250km de conduites d’eau ; la réhabilitation de plusieurs réseaux.
Le secteur de l’énergie et des mines avec le renforcement de l’électrification et l’extension de réseaux en milieu rural ; le nouvel accord signé avec Tasiaset, l’organisation de l’exploitation artisanale de l’or.
Le secteur de l’information et de communication avec la construction du réseau de fibre optique, d’une seconde liaison internationale par câble sous-marin.
Le secteur de l’éducation nationale a connu de grandes réformes en matière de recrutement, de qualité et de gestion du personnel. Le tout pour la préparation de la mise en place de l’école républicaine.
La poursuite des réformes de qualité de l’enseignement supérieur, comme l’attestent les résultats obtenus par nos étudiants des classes préparatoires dans les concours des grandes écoles en France.
Le secteur de la santé a connu une série de réformes profondes embrassant toutes les composantes du système de santé avec l’accès aux soins de qualité, en matière d’offres de service et de couverture sanitaire, à l’accès aux médicaments, d’assurance maladie. De même, la réponse au covid-19 par le biais d’une stratégie multidimensionnelle unanimement saluée, qui a été à la hauteur de la gravité de la pandémie.
Le secteur de la culture à travers l’organisation du festival national du théâtre et la neuvième édition rénovée du festival des villes anciennes à Chinguetti, l’inscription de cinq sites dans le patrimoine islamique…
Le secteur de la jeunesse avec une nouvelle stratégie de la jeunesse et la création de 6. 000 emplois, la construction de nouveaux équipements sportifs et de jeunesse, le programme « Mihnati » pour mieux valoriser les métiers porteurs.
Le secteur de l’action sociale avec la participation active de la femme : projet de loi cadre contre les violences, stratégie nationale de l’entreprenariat de la femme, création de micro-entreprises féminines pour plus de 6.000 femmes et mise en place d’une plate-forme pour assurer la visibilité des compétences féminines. Mais aussi l’intégration socio-professionnelle des handicapés.
En une année, période insignifiante dans la vie d’une nation, la Mauritanie, malgré les effets délétères du Coronavirus, a réalisé des acquis incommensurables dans la voie du progrès et du développement. Une Mauritanie devenue, sous l’égide du président Ghazouany, plus unie, plus allante, plus prospère, forte de ses atouts et de ses réalisations. La Mauritanie, en une année, s’est élevée en effaçant les épreuves qui l’ont affaiblie pour se tourner énergiquement vers les buts sublimes où se rejoignent morale et actions concrètes au service de l’intérêt national.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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