Qui méconnaît autant la Mauritanie que Me William Bourdon ou son relais médiatique « M 360 » ?!

Peu d’informations sont aujourd’hui plus dégradées, mésestimées et déconsidérées au sein de notre opinion publique  que celles développées  par le journal marocain M 360 au sujet de la Mauritanie. Un journal devenu la tête de pont d’une cabale visant à flétrir l’image de marque de notre pays ; une cabale dont  le chef d’orchestre est un certain milieu de pseudos-politiciens confortablement installés dans leur exil doré,  maquillés pour la circonstance en patriotes et en donneurs de leçons de morale politique. Et ce n’est  pas certains plumitifs du journal M360 qui vont redorer le  blason terni de ce milieu en coassant sur des thèmes où leur ignorance béate de la Mauritanie transparait sans le moindre effort de sagacité,  à l’image de l’article intitulé « Mauritanie : visite polémique de parlementaires français. », relayé comme à l’accoutumée par le site Cridem.

Pour étayer sa campagne, le journal M360  s’appuie sur une déclaration on ne peut plus vague de Maitre William Bourdon, président de l’ONG Sherpa,  dans laquelle ce dernier s’insurge contre la visite de parlementaires français en Mauritanie, en raison, parait-il,  de la situation des droits de l’homme et de la gestion du pays  qu’il ignore  manifestement totalement.

En effet, cette déclaration est  surprenante,  car elle a eu lieu au moment où des efforts substantiels sont  consentis en matière des droits de l’homme et de la bonne gouvernance en Mauritanie. Elle est aussi  plus surprenante parce que des milieux supposés être clairvoyants essayent d’apporter une caution morale et politique par des déclarations aussi péremptoires sur des problèmes sensibles sans daigner vérifier leur véracité sur le terrain.

Surtout si ces déclarations sont formellement démenties par les résultats irréfragables obtenus dans ces domaines, résultats aussi souverains que des étoiles dans un ciel bleu dans la Mauritanie d’aujourd’hui.

En matière des droits de l’homme, comme d’ailleurs dans tous les domaines, la mauvaise compréhension du présent résulte fatalement de l’ignorance du passé ; car le passé  doit nécessairement nourrir le présent, l’informer pour lui permettre d’avoir  une vue et une appréciation correctes. Ainsi, et pour juger correctement l’état présent des droits de l’homme en Mauritanie, il est nécessaire de rappeler leur passé  relativement récent où le pays connaissait, en raison des évènements survenus en 1989,  un hiatus  grave entre les différentes composantes de son tissu social. Il a fallu attendre l’avènement du président Mohamed Ould Abdel Aziz à la magistrature suprême du pays  pour voir ces  douloureux événements définitivement ensevelis dans notre sous-sol politique depuis « la prière de Kaédi »  et la mise en œuvre des mesures  d’accompagnement  y afférentes hautement saluées par le haut-commissariat aux réfugiés des nations unies, l’institution référence en la matière. La Mauritanie a recouvré depuis lors son unité nationale et sa cohésion sociale.

Toujours en matière des droits de l’homme, la Mauritanie, sous la présidence de Mohamed Ould AbdelAziz, a attaqué vigoureusement les séquelles de l’esclavage. Là aussi, il faut interroger le passé pour mieux appréhender les efforts accomplis pour extirper  ces séquelles.

Personne ne conteste que la Mauritanie, à l’instar des autres pays y compris ceux de l’Europe de l’Ancien Régime, a connu historiquement « cette tare sociale ». Un  mal profond et ancien qui n’a connu pendant la période coloniale et dans les premières décennies de l’indépendance qu’un traitement par la pratique du chloroforme, c’est-à-dire un badigeonnage superficiel pour une maladie gangrenée.  Là aussi, il fallait attendre l’avènement du président Aziz pour voir enclencher résolument les mesures radicales en vue d’endiguer les séquelles : Amendement de la constitution pour mentionner clairement que la pratique de l’esclavage est dorénavant considérée comme un crime contre l’humanité passible de lourdes peines ; vote par le parlement d’une loi contre l’esclavage ; installation de tribunaux spéciaux pour juger toute pratique ; adoption d’une feuille de route entre le gouvernement, les ONG et le système des Nations unis pour la lutte contre la pauvreté et les séquelles de l’esclavage ; création d’une agence pour lutter contre la pauvreté indicible et en premier lieu au sein des couches descendantes d’esclaves.

En matière de lutte contre la mauvaise gestion et la gabegie, la Mauritanie a connu des progrès substantiels dans ce domaine. Une politique rigoureuse de bonne gouvernance a été instaurée qui a permis une gestion rationnelle des moyens de l’état et un accroissement notable du budget d’investissement comme le prouvent les grandes réalisations socio-économiques qu’a connues le pays dans tous les domaines vitaux.

 Des réalisations, par le biais desquelles, des citoyens, qui, plusieurs décennies durant, par le travail et le sacrifice, ont façonné l’histoire du pays, sans y avoir accès à ses ressources, sont aujourd’hui  les principaux bénéficiaires des fruits de la croissance. Ils étaient des citoyens avec seulement des obligations, ils sont devenus aujourd’hui des citoyens avec leurs droits et leurs obligations.

C’est là toute la signification de la stratégie mise en œuvre depuis 2008 : une interaction harmonieuse entre la démocratie, les droits de l’homme et la justice sociale, d’une part, et le développement socio-économique, de l’autre. C’est par cette interaction que les séquelles de l’esclavage disparaitront, les inégalités sociales s’affaisseront. Tout le reste, en particulier les discours particularistes diviseurs au service de desseins égoïstes et des intérêts extérieurs  ne sont que cautère sur jambe de bois.

Docteur AbdallahiOuld Nem

 

 

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