Les principales candidatures aux prochaines élections présidentielles sont désormais connues, il est alors du droit élémentaire de la presse nationale, des activistes politiques et du citoyen “lambda”, de questionner le parcours de chaque prétendant à la magistrature suprême pour soupeser ses qualités et ses capacités d’assumer une si lourde responsabilité; se porter candidat à une aussi sensible charge publique ne doit pas découler d’une ambition puérile, d’un égoïsme étriqué ou d’un souci de revanche quel qu’il soit.
Le seul moyen de juger de la valeur intrinsèque d’un candidat présidentiel consiste à interroger scrupuleusement son passé politique, puisque c’est de politique qu’il s’agit, mais aussi le passé connu et les convictions affichées de ceux qui le “hantent”, il en va de l’esprit citoyen.
Puisque la “hâte” est hélas! aujourd’hui préconisée par un certain clan politique et érigée, par lui, en qualité cardinale de la réflexion prospective sur notre pays, “hâtons-nous lentement”, avant que les décibels de la campagne électorale ne nous en privent...
1. Le candidat des Frères musulmans locaux (Tawassoul) et ex-Secrétaire général du PRDS, prend un risque politique incommensurable par rapport à l’avenir du pays, en pactisant avec... un groupe indésirable aux yeux de la quasi-totalité des partenaires de la Mauritanie, au Mashrek, sur nos frontières et en Occident, mais aussi indésirable à ses propres yeux, car il n’a pas daigné présenter un candidat présidentiel issu de ses rangs, un groupe avec lequel le candidat n’a jamais partagé la moindre affinité politique, bien au contraire. La facture (fracture) diplomatique et économique due à un tel autisme politique, a le potentiel de déstabiliser la Mauritanie pour de bon; y pense-t-il seulement, le candidat des Frères musulmans locaux? Ou pense-t-il pouvoir bénéficier à titre gracieux des suffrages des Frères et s’en débarrasser à la première occasion?... C’est mal les connaître. Disons-le nettement, cet attelage abracadabrant entre les Frères et leur nouveau candidat constitue un mauvais présage pour la stabilité de la Mauritanie. Un vote en sa faveur accroît le niveau de risque pour notre pays de connaître le sort tragique de certains pays arabes...
2. L’unique auteur d’autodafé en Mauritanie, peut-il un jour incarner l’ouverture démocratique ou la tolérance citoyenne? Les Échos des discours haineux voire racistes de ce candidat ont régulièrement résonné, y compris lors de sa déclaration solennelle de candidature, dans un élan populiste nuisible à la cohésion sociale du pays et donc à la pérennité de l’état. L’instrumentalisation excessive à des fins politiciennes d’une tare sociale historique, assimilable aujourd’hui à un sérieux problème de société, objet d’un consensus national, et vigoureusement combattue par les pouvoirs publics durant la dernière décennie, pour détruire le tissu social du pays, n’est dans l’intérêt de personne, pas même de ceux que le credo populiste du candidat identifie comme “victimes”.
3. L’ex-président des FLAM défendra le programme hélas bien connu de sa défunte organisation: une “Soudanisation” programmée de la Mauritanie, avec des conséquences désastreuses pour tous nos concitoyens, pires que la tragédie en cours dans cet autrefois vaste, riche et fraternel pays. Là aussi, la dislocation de notre nation, n’est dans l’intérêt de personne, même pas de ceux qui la souhaitent instamment.
4. Les nostalgiques du Centralisme démocratique représentent, au mieux, un avatar des vaines luttes idéologiques du siècle passé. Aucune nouvelle idée constructive pour la modernisation de notre société, n’est susceptible de provenir de ce conclave d’idéalistes sérieusement miné de l’intérieur, comme en témoignent les propos poignants de Mme Khadiata Malick Diallo, fidèle -jusqu’à hier- parmi les fidèles des thèses des héritiers du MND.
Face à un tel tableau inquiétant pour l’évolution à court terme de la Mauritanie, la solution consiste, pour chaque électeur “conscient”, de se rapprocher courageusement du centre de l’échiquier politique, car la complexité des sociétés modernes se gère au centre (Galb Elksra Maynehrag) en soutenant le candidat qui a déjà fait ses preuves aux côtés de l’actuel président de la République, SEM Mohamed Ould Abdel Aziz, et qui dispose d’une vision politique unificatrice des Mauritaniens, au-delà des particularismes qui font la richesse culturelle de notre société, Mr Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed dit “Ghazouani”, et ce pour ne pas avoir à dire demain, dépité: “Si seulement je savais...”
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