Les cinq chefs d'état-major généraux des armées du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, du Mali et de la Mauritanie (G5 Sahel) étaient réunis hier à Ouagadougou pour réfléchir à la situation sécuritaire dans leur zone. Les travaux de cette quatrième rencontre ont a abouti à la signature d'une Charte sur le Partenariat Militaire de Coopération Transfrontalière (PMCT).
Le Chef d’Etat-major général des armées du Burkina Faso, précise que cette charte les engage à « mettre des dispositifs permanents de coordination des frontières et d’organisation d’opérations conjointes transfrontalières. Elle nous engage aussi à partager des informations et renseignements qui peuvent avoir un intérêt dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans notre région ».
Le document vise en effet à permettra aux différents pays de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. Une mutualisation indispensable dans le contexte d’aujourd’hui, selon le chef d'état-major général des armées du Mali :
« Nos frontières sont poreuses, nous disposons de ressources limitées pour arriver à les contrôler, dit-il. C'est pour ça qu'il est bon de mutualiser non seulement le renseignement; et de savoir à qui on a affaire, pour trouver les réponses appropriées à chacune de ces menaces. »
En outre, la rencontre a été l'occasion, pour les chefs des armées des pays de la bande sahelo-saharienne, de saluer les efforts de la communauté internationale, qui ont permis de réduire « la capacité de nuisance des groupes armés et terroristes ».
Les chefs d’Etat Major estiment cependant que les groupes terroristes et leurs menaces persistent, malgré les progrès accomplis.
Cette réunion des cinq pays de la bande sahélo-saharienne a vu la participation du commandement militaire français à trois niveaux importants pour la lutte anti terroriste au Sahel : le chef d'état-major général des armées françaises, le commandant de la force Barkhane et le commandant des opérations spéciales de la France.
C'était le Chef d'Etat Major Général َAdjoint Hananna Ould Sidi qui a représenté la Mauritanie.
En fin, il est à rappeler par aillers que le "G5 Sahel" a vu le jour en Mauritanie, il y a plus d'une année. C'était l'ors d'une rencontre au sommet tenue à Nouakchott le 16 fevrier 2014, dans laquelle les Chefs d'Etas des pays concernés ont décidé la création de cette instance qu'on appelle " G5 Sahel''; G5 comme ''G8", ou "G20".
Comme quoi l'emploi de la consonne ''G'' suivie d'un chiffre, pour désigner un groupe d'Etats, n'est pas propre aux grandes puissances ou aux pays riches. C'est un autre aspect de la mondialisation qui englobe tout. mauriactu.