Le journaliste et écrivain français Nicolas Beau est connu dans le paysage médiatique par la haine sans limite qu’il voue pour le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Et suivant cette ligne éditoriale dure, il se distingue également par sa défense acharnée de Mohamed Ould Bouamatou, l’ennemi juré de son ennemi. Ce qui est logique conformement au célèbre principe : l’ennemi de mon ennemi est mon ami.
Sauf que d’autres raisons moins connues s’ajoutent à cet élément d’explication qui restera simpliste si l’on ne prenne pas en considération les dessous liés au contexte politique et ses intrigues que l’on tend à cacher. Sans eux, il serait effectivement difficile de comprendre les mobiles inavoués de cette guerre terrible que livre un journaliste français à un pays de l’Afrique sahelo-saharienne et son système politique qu’il connaissait à peine jusqu’à une date récente, et auxquels il a été très peu lié par le passé.
Il refusait même d’y accorder la moindre attention, à en croire le journaliste mauritanien et ancien réfugié politique en France, Abdallah Hormatallah. Celui-ci aurait à l’époque sollicité vainement le soutien de Nicolas Beau en lui demandant d’être à l’écoute de l’opposition mauritanienne.
Selon cet opposant au régime de Maawiya Ould Taya, le refus du journaliste français s'explique par le fait qu'il n’accorde pas d’intérêt à « une opposition pauvre ». Une allusion de sa part à la grande complicité politico financière actuelle entre l’homme d’affaires Bouamatou et Nicolas Beau.
Un clin d’œil allant dans le même sens a été fait trois années plutôt par l’écrivain mauritanien, Bâ Adama Moussa. « Pour qui « roule » Nicolas ? », s’interrogeait-il sur les sources de financement de Mondafrique et sur les mobiles de la « campagne de délation et d’intoxication » selon les propres termes de Bâ Adama, que mène ce journal élecronique contre le président mauritanien.
En effet, le fondateur de Mondafrique, Nicolas Beau, fait depuis un certain temps de son média un outil d’expression rageuse de sa détestation pour le président mauritanien. La force de sa rancueur est telle que tout ce qu’il publie concernant la Mauritanie, se résume en six mots : tout faire pour nuire à Aziz.
Et gare aux journalistes, aux intellectuels, aux médias... qui iront dans une voie différente ! Rien que pour cette raison, Jeune Afrique, JDD et d’autres voix se sont trouvés dans le collimateur de Mondafrique. A leur tour, le site électronique Mauriactu.info ( MAURITANIA Al MALOUMA)- classé "proche du pouvoir" par Nicolas Beau- et l'auteur de ces lignes doivent s'attendre à recevoir leur part des salves d'éreintement que le patron de Mondafrique envoie en direction des médias qui ne le suivent pas dans sa méchante guerre contre la Mauritanie.
Des méchancetés qui poussent le lecteur à se demander : pourquoi tant d'acharnement ?
Pour ceux qui ne le savent pas encore, Nicolas Beau vient lui-même de donner un élément de réponse très intéressant dans son article : « Encore un mensonge de Jemal M.Taleb ! ».
En dénigrant de la sorte un homme qui le dérange du fait manifestement de son soutien actif au Président Aziz, l’auteur a par ailleurs jugé utile de reconnaître de façon explicite que Mohamed Ould Bouamatou est actionnaire de Mondafrique. Mais « actionnaire minoritaire », a-t-il tenu à préciser sans dévoiler ni le montant ni le taux des actions de son associé. Il aurait cependant pu ajouter pour être complet : « mais ses contributions financières sont suffisamment conséquentes pour que la ligne éditoriale de Mondafrique soit entièrement à son service ».
Cet élément d’explication est d’autant plus probable, qu’en remontant un peu l’histoire du site et son rapport conflictuel avec le régime mauritanien, on remarque que l’intérêt de Nicolas Beau pour la Mauritanie ne s’est manifesté qu'assez tradivement: depuis la période à partir de laquelle Bouamatou est entré en guerre contre Mohamed Ould Abdel Aziz. Et c’est justement à partir de cette date que le richissime opposant mauritanien a commencé à investir son argent dans le combat sans merci qu'il livre contre celui qui est aux commandes du pays, et qu’il avait soutenu à l’époque activement lors de sa prise de pouvoir en 2008.
Sa prise d’actions dans le capital de Mondafrique et dans d’autres médias s’inscrit dans le cadre de cette stratégie de communication qui consiste à porter le maximum de coups possibles à l’image de marque du président Aziz en vue de déstabiliser le régime politique mauritanien. Et c’est le même objectif qui est derrière le financement par la Fondation Bouamatou d’activités menées contre la Mauritanie et son système politique par des politiciens ou acteurs comme l’ONG Sherpa que dirige Mre William Bourdon. Un avocat français bruyant, au scripule controversé, qui affiche un militantisme politico associatif, verni d'une mince couche de "bonne moralité" aux couleurs de ce que son association appelle la "lutte contre les biens mal acquis".
El Boukhary Mohamed Mouemel
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