La confiance des instances environnementales mondiales, renouvelée dans le Maroc , pour ses choix stratégiques déclarés et entamés dans les domaines de l’environnement et développement durable et spécialement dans la lute contre les changement climatiques fera de notre pays l’organisateur à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, du plus grand sommet environnemental mondial, la COP22, après la COP7 qui s’était déjà tenue à la ville ôcre du royaume en 2001. Cette rencontre d’envergure réunira plus de 195 chefs d'Etats hôtes du Maroc autour d'une même table pour approfondir le partenariat entre les gouvernements et les entreprises en matière de lutte contre les changements climatiques.
Selon Madame H. El Haïti, la COP 22 sera celle de l’innovation en matière d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique, et sera l’occasion de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima et Paris-Marrakech et permettra la mise en œuvre effective de l’accord de Paris. Cet accord vise, à maintenir le plafonnement du réchauffement climatique, d’ici la fin du siècle, à 1,5 degré, en dessous des 2 degrés évoqués d’ici 2100. Le chiffre de 2°C maximum n’a pas été choisi au hasard. Il est le résultat des nombreuses études scientifiques qui ont démontré que ce niveau maximum de température était indispensable pour sauvegarder la planète et protéger l’Humanité ainsi que d’éviter la multiplication des catastrophes naturelles majeures dans les années à venir. Alors, pour ce faire, les Etats se sont fixés l’objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 50% d’ici à 2050, et de 100% d’ici à 2100.
Cependant, Le choix du Maroc pour cette COP22 n’est plus une coïncidence, mais c’est grâce par ailleurs aux efforts réels mobilisés par le royaume chérifien en faveur de l’environnement et de la lute contre les changements climatiques. D'autant plus, que le Maroc développe une stratégie évolutive, à travers une série de réformes constitutionnelles, législatives, institutionnelles et règlementaires. La Charte de l’Environnement, le Plan Maroc Vert, le Plan d’Investissement Vert, l’interdiction des OGM et la récente loi sur les déchets plastiques. « C’est ainsi que l’objectif de 42 % qui avait été fixé en 2014 pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter aux besoins du royaume besoins en 2020, a récemment été porté à 52 % à l’horizon 2030 », selon le roi Mohamed 6.
Même s'il est en train, en parallèle de renforcer ses capacités électriques à charbon, le royaume fut l'un des premiers pays à annoncer sa contribution à la lutte contre le changement climatique dans la perspective de la COP21, s'engageant à parvenir à une réduction d'au moins 13%, par rapport à 2010, de ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030.
Cette future Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP 22) sera aussi une grande opportunité et un véritable défit pour l’ensemble des acteurs marocains, des secteurs public et privé, des collectivités, des universités et de la société civile pour la prise en compte du problème du changement climatique, conséquences des impacts réels et multidimensionnels au-delà d’une perspective purement environnementale en touchant également des considérations politiques, économiques et sécuritaires.
De ce fait, la réussite de ce processus sera tellement conditionnée par l’implication de tous les acteurs publics et les organisations de la société civile, des droits de l'Homme et de l'environnement concernés faisant ensemble du Maroc l’un des pays les plus écologiques à l’échelle arabe, africaine et mondiale.
Source : D. Fatima El Azhar
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