Des histoires horribles du colonialisme au péril climatique : halte aux mauvais legs !

En écoutant les échos de la visite qu'effectue actuellement le roi de la Belgique au Congo, je viens de lire un commentaire émanant d’un jeune belge qui se demande à cette occasion :

 « Comment-est ce que l’on peut exiger de moi des excuses pour des faits que mes ancêtres avaient commis il y a plusieurs générations avant ma venue au monde ? »

Je trouve sa question pertinente.

Néanmoins, j’aimerais lui répondre que ce sont souvent les générations futures qui paient très cher les bêtises et faiblesses de leurs ancêtres. Les colonisateurs, leurs descendants, leurs victimes et les descendants de leurs victimes n’y échappent pas.

Cependant, malgré l’intérêt, sur le plan historique, du sujet, ce n’est pas ce type de questions mémorielles « clivantes », qui doit constituer aujourd’hui le souci majeur de l’humanité.

Désormais, nous tous, descendants de colonisateurs et de colonisés, nous risquons de léguer un fardeau excessivement lourd à nos descendants : le réchauffement climatique et la détérioration de l’environnement qui mettent en péril notre planète.

Pour traiter les conséquences de la bêtise humaine, liées au colonialisme et ses horreurs, beaucoup de voix s’élèvent en faisant appel à des notions juridiques universelles nées de la Seconde guerre mondiale : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes de génocide.

Pour faire face aux nouveaux périls écologiques planétaires, que nous sommes en train de transmettre à nos enfants et petits-enfants, il y a besoin de trouver d’autres remèdes juridiques, tout aussi forts. Instaurer un système de droit international s’impose en la matière. Il sera « clivant » lui aussi. Et c’est bien normal : aucun combat ne fait l’unanimité, simple soit-il. Que dire d’un chantier mondial de cette ampleur !

El Boukhary Mohamed Mouemel

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