Crise malienne : Des organisations ouest africaines des femmes et des jeune prônent un dialogue inclusif et rapide (communiqué)

Le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS-AOS) suit avec intérêt les diverses interactions entre le gouvernement de transition du Mali et les institutions sous-régionales, notamment la CEDEAO, pour un dénouement de la crise politique au Mali.

Le Groupe de Travail prend aussi bonne note des sanctions économiques et financières prises par les Chefs d’Etats de la (CDEAO) et de l’Union Monétaire et Economique Ouest Africaine (UEMOA) à l’encontre du Mali lors de leurs sommets extraordinaires tenus à Accra le 9 janvier 2022. Il note également la décision du gouvernement de transition du Mali d’appliquer des règles de réciprocité avec tous les pays de la CDEAO.   

Le Groupe de Travail voudrait saluer les efforts fournis par toutes les parties prenantes pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Le Groupe de Travail salue l’intention exprimée par le chef de l’Etat du Mali dans son discours à la Nation du 10 janvier 2022 de rester toujours ouvert au dialogue avec la CDEAO et l’UEMOA.

Le Groupe de Travail exhorte avec la CDEAO dans son rôle régalien à continuer à promouvoir le dialogue avec les autorités maliennes afin de converger vers une issue heureuse de la crise qui épargnera au peuple malien les souffrances et les conséquences dramatiques qui pourraient découler des sanctions.

A cet égard, le Groupe de Travail demande à la CDEAO, l’UEMOA et l’Etat malien de mettre en avant l’intérêt du peuple dans leurs diverses interactions et décisions, et les prie d’adopter instamment, en collaboration avec leurs partenaires, des stratégies et mesures d’ordre humanitaire à l’endroit des populations qui sont les premières victimes. Il recommande, également, que le Conseil des Sages de la CDEAO soit mandaté par les chefs d’Etats pour se pencher sérieusement sur la question du Mali en initiant des discussions dont les conclusions et recommandations pourraient servir à mieux accompagner la République du Mali.

Par ailleurs, conformément aux résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, relatives aux femmes, aux jeunes, à la paix et la sécurité, le Groupe de Travail recommande vivement l’inclusion significative des femmes et des jeunes dans les processus de médiation et de négociation pour une résolution holistique de la crise tenant en compte les aspirations de toutes les composantes de la société malienne.

Le Groupe de Travail tient à assurer de la disponibilité de ses membres femmes et jeunes de par toutes ses représentations au Bénin, au Burkina Faso, au Cabo Verde, en Côte d’Ivoire, en Gambie, au Ghana, en Guinée, en Guinée Bissau, au Libéria, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Sierra Léone, au Tchad et au Togo, à contribuer, de quelques manières que ce soit, aux efforts pour la stabilité du Mali.

Fait à Dakar, le 13 janvier 2022

Les signataires*

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* Ils sont un peu moins d'une soixantaine de signataires représentant plusieurs pays et organisations, repartis comme suit :

  • Les représentations pay du Groupe de Travail 

(17 signataires représentants autant de pays ) 

  • Pour les réseaux régionaux 

( Six réseaux avec autant de signataires)

  • Les organisations des jeunes

(15 signataires représentants autant de pays )

  • Les Conseils nationaux des jeunes

( 17 signataires )

  • Les Organisations internationales des jeunes promoteurs de la paix (OIJPP)

(Un signataire)

  • Le Réseau Jeunesse, paix et sécurité/Assiciation des Jeunes et Etudiants Ambassadeurs de la Paix dans les institutions tertaires nigérianes (AJEAPITN)

​(Un signataire)

 

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