Ça coince, cette forme secrète de délocalisation !

"Que faire" , se demandait LENINE? Comme lui, moi aussi je suis dans l'embarras.  J'ai essayé toutes les méthodes pour comprendre. Résultat : "un pas un avant, deux pas en arrière", comme disait également le chef des bolcheviks.

Cette réflexion stratégique, que l'on me propose de faire, coince quelque part. Où? Pour le savoir, je cherche encore alors que le temps presse.

L'institut demandeur fait tout pour que je lui remette l'étude rapidement. Que dire donc à ces Allemands qui veulent tout savoir, et tout de suite, sur l'insécurité au Sahel, sur la nouvelle configuration de la menace terroriste dans ces contrées désertiques lointaines?

C'est vrai qu'ils ne comptent pas uniquement sur moi pour satisfaire leur curiosité. Heureusement pour eux qu’ils collaborent avec quelques think tanks, centres, ou  instituts d’études stratégiques disséminés à trvers la planète ! Certains d’entre eux sont opérationnels depuis plusieurs années, actifs et assez efficaces, notamment en termes de partenariat.

Par contre, l'outil institutionnel, dont  je suis censé me servir, n'a pas encore démarré réellement. Le dossier de création du COTES (Centre Oum Tounsi pour les Etudes Stratégiques), est, en effet, toujours au niveau du Ministère de l'Intérieur. J'attends avec mon équipe son autorisation qui ne tardera certainement pas à venir.

Mais entre temps, que dois-je répondre à mes amis européens obsédés par la menace terroriste dans la zone sahélienne? Ils s'intéressent beaucoup à ce phénomène qui se passe loin de leurs pays au point de me donner le sentiment qu'ils trouvent un certain soulagement en voulant le traiter à distance. Est-ce une façon inconsciente de leur part "d'éloigner" la menace de leurs frontières? Ou plutôt, ils en sont vraiment conscients, en cherchant à délocaliser le terrorisme par ce biais ou par un autre?

Pourquoi pas ! 

En tout cas à y voir de près, on dirait qu’une telle approche fait partie de la vision stratégique occidentale. Sinon comment expliquer que la guerre contre le terrorisme se concentre dans le monde musulman où l'on entegistre 90% des victimes du "djihadisme" à travers le monde ? Ces résultats ne seraient-ils pas une conséquence de la délocalisation du phénomène terroriste, alors qu'en principe, pour les Djihadistes, le champ de bataille ne devait pas être les Terres de l'islam?

L'hypothèse n'est pas à écarter. Les arguments en sa faveur souffrent cependant de l'imprévisibilité des stratégies terroristes. Les attentats de Bruxelles la semaine dernière et ceux de Paris quelques mois plus tôt le rappellent. Ils prouvent, une fois de plus, que le terrorisme est omniprésent, même si les tentatives pour délocaliser la lutte contre ce phenomène existent bel et bien. Tous les pays les essayent, avec des chances de réussite variables selon les moyens et les capacités géostratégiques propres à tout un chacun.

 Les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, l'Europe sont les mieux lotis sur ce plan. Ils ont enregistré quelques succès en chdercahant à délocaliser la utte contre le terrorisme ces dernières années. Mais la nature de ce fléau insaisissable fait que leurs démarches coincent terriblement parfois. Ils doivent rester sur leur garde, sachant que la délocalisation du combat contre ce fléau n’est qu’un élément de la lutte antiterroriste.

Il s'agit d'une entreprise difficile. Elle a ses ratés qui sont dramatiques. Malgré cela, elle reste de vigueur ; et son principe de base, le concept de délocalisation, doit-être entouré du secret le plus absolu. Au lieu de l’évoquer, il faut plutôt parler de « coopération sécuritaire, d’aide, d’assistance ou de soutien militaires... aux amis et alliés».

El Boukhary Mohamed Mouemel

 

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