Améliorer la communication, un vrai besoin en Mauritanie

Conférence de presse

Au niveau des instances dirigeantes du pays, on prend manifestement conscience de l’intérêt d’améliorer la communication de l’Etat. C’est ce qui explique les actions menées récemment par les départements en charge de la communication, ainsi que tous les gestes et actions de proximité de plus en plus entrepris par les membres du gouvernement, le Président de la République donnant l’exemple sur ce point précis de communication de proximité, à travers les visites qu'il effectue fréquemment sur le terrain et auprès des populations. Et dans cette nouvelle vision générale au sjet de la communication du gouvernement, s’inscrit l’organisation hier, par le Ministère des Relations avec le Parlement et la Société Civile, d’une journée d'échange et de concertation sur la conférence de presse hebdomadaire, journée rapportée par l’AMI,  (v. lien).

Pourtant, à part l’agence d’information publique, les autres médias ne parlent presque pas de cet événement, malgré son intérêt en termes de stratégie communicationnelle. Leur mutisme à son sujet renforce dans leur conviction ceux qui pensent que l’action gouvernementale n’est pas souvent bien perçue par l’opinion publique, par déficit de communication. Un déficit qui concerne tous les acteurs, aussi bien ceux qui sont aux commandes du pays que ceux qui sont dans l’opposition ou dans la société civile. Il en résulte, d’autre part, des conséquences étroitement liées à la morosité de la scène politique chez nous, sa monotonie et son attirance relativement faible pour les citoyens.

Cependant, aujourd’hui, grâce notamment aux NTIC, l’émulation est si forte à tous les niveaux de décision, s’agissant du combat de l’information. Il s’agit d’un grand enjeu qui vise l’adhésion de l’opinion publique et son implication dans les politiques et stratégies menées. La réussite de ces politiques et approches en dépend beaucoup, comme d’ailleurs le succès de toute action à caractère publique ; les résultats attendus sont proportionnels aux degrés d’information des populations ciblées.

En effet, si dans le passé – un passé plus ou moins lointain selon les regions et les cultures- il suffisait de faire bien ce que l’on fait, ce n’est plus le cas aujourd’hui de façon générale. Mettre toutes les chances de succès de son côté passe par l’impératif suivant : il ne suffit pas de faire bien ce que l’on fait, il faut le faire mieux que les autres et, surtout, il faut le faire savoir.

Où en sont nos décideurs et leaders par rapport à cette exigence communicationnelle évolutive ? Tous, autorités publiques, dans la majorité ou dans l'opposition, acteurs privés, monde associatif... déploient des efforts non négligeables dans ce sens. Ils ont de plus en plus à cœur le souci d'accompagner l’évolution rapide des concepts et techniques de la communication d’aujourd’hui. Néanmoins, beaucoup de chemin reste encore à faire pour suivre le rythme accéléré que requièrent mondialisation et modernité dans ce domaine. Mauriactu.

http://www.ami.mr/fr/index.php?page=Depeche&id_depeche=33304

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