Je découvre, certainement un peu tardivement, que je suis probablement doué pour aimer l’art. Et je découvre, surtout, que suis surdoué pour n’y rien comprendre.
Un défaut qui ne me gène guère. Bien au contraire ! Mon manque d’instruction générale dans le domaine me permet d’apprécier une œuvre en la regardant avec mes propres yeux, sans m’astreindre à suivre des moules préétablis, comme les normes enseignées normalement dans les écoles.
(Excusez mon ignorance, mesdames et messieurs les artistes; mais je suppose qu’il doit y’a avoir dans vos centres et écoles de formation des règles de ce genre, ou des « machins » qui s'y apparentent).Je remercie profondément les artistes dont les œuvres me parlent au premier coup d’œil. En font partie ces magnifiques couleurs pleines d’émotion que dégagent les toiles d’Ysabelle Roby-Pétrel. Elles émettent plein de lumière et d’énergie, comme un volcan qui crache en douceur des laves de feu inoffensives. Ses belles éruptions éclairantes captent facilement mon regard admiratif. Les contempler procure au lecteur du plaisir et lui donne de belles sensations, sans qu'il éprouve le moindre besoin de connaissances techniques pour les pénetrer. Un constat vérifiable dans mon cas.
En effet, les tableaux de cette artiste que j’observe assez régulièrement depuis déjà presque une bonne année, comme ceux d’autres talents que je croise également assez souvent, ont ouvert mon regard sur de beaux horizons. Grâce à eux, j’ai effectivement le sentiment que ma sensibilité artistique de lecteur, qui était restée sourde et muette pendant longtemps, renaît aujourd’hui. Elle sort de sa longue hibernation dans le désert pour se mettre plus fréquemment en veille.
Merci encore, mesdames et messieurs les artistes, pour l’énergie que vous nous insufflez, pour la dimension esthétique, pour la profondeur intellectuelle, que vous donnez à notre regard, à nos perceptions.
Beijing, septembre 2015
El Boukhary Mohamed Mouemel
Source : facebook
