Le dérèglement climatique, c'est-à-dire le changement du climat mondial, et en particulier les changements des conditions météorologiques qui s'étendent sur une grande échelle de temps, est une menace existentielle majeure pour l’humanité, beaucoup plus grave que le coronavirus.
L'effet de serre provoque l'augmentation de la température de la planète, à cause principalement de l'énorme augmentation du dioxyde de carbone, qui s’est accru de 35% depuis le début de la révolution industrielle. Et bien sûr, la part du lion dans la pollution de l'atmosphère avec 50% de tout le dioxyde de carbone revient à l'Europe et l'Amérique du Nord. Tous les autres pays réunis sont responsables de l'autre moitié, tandis que les pays les plus pauvres sont les moins responsables. Cependant, les habitants de ces pays, ce sont eux qui souffriront plus fortement des conséquences.
Les causes du changement climatique sont principalement dues à l’utilisation de combustibles fossiles (charbon, pétrole, essence, gaz naturel, etc.) qui représentent 50% des émissions totales, à la production et l'utilisation de produits chimiques synthétiques, aux catastrophes subies par les zones forestières qui contribuent à la production de gaz supplémentaires dans l'atmosphère et bien entendu à l'effet de serre de 15% et à l'agriculture conventionnelle et l'élevage qui représentent 15% des émissions.
Les experts scientifiques tirent la sonnette d’alarme et avertissent que s'il n'y a pas d'action coordonnée mondiale urgente de la part des dirigeants politiques, des gouvernements, des industries et des citoyens du monde entier, la température de la planète est susceptible de dépasser les 2°C par rapport aux niveaux préindustriels d'ici 2060; et l'augmentation pourrait même atteindre 5°C d'ici la fin de notre siècle, ce qui rendra la vie des générations futures problématique.
Une telle augmentation de température de notre planète aura un impact dévastateur sur la nature, entraînant des changements irréversibles dans de nombreux écosystèmes et une perte de biodiversité qui en résulte, qui affectera tous les organismes vivants et toutes les espèces qui composent la vie sur la Terre, c'est-à-dire: animaux, oiseaux, poissons et plantes (faune et flore). De nombreuses espèces devraient disparaître des zones qui seront directement et gravement affectées par le changement climatique.
Aujourd'hui, par rapport à 1850 – l’année qui marque le début de l'enregistrement des données - une augmentation de la température de 1,1 ° C est observée. Par conséquent, il est d'une importance vitale, que l'augmentation ne dépasse pas 1,5 ° C. Car, comme l'estiment les scientifiques, au-delà de ce point crucial, il n'y aura pas de retour.
Cependant, le changement climatique, qui est dû aux activités humaines, est une réalité tangible inquiétante qui affecte déjà gravement notre planète. Les domaines d’activité responsables de la production de gaz à effet de serre sont principalement: le secteur des produits énergétiques (unités de production d'énergie électrique, raffineries); mais aussi les activités industrielles, les moyens de transport modernes (voitures, avions, etc.) ainsi que les secteurs primaires qui fournissent les matières premières: agriculture, pêche, mines…
Ainsi, les événements météorologiques extrêmes, les graves incendies de forêts comme ceux de la forêt Amazonie qui est considérée comme le «poumon» de la planète, les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les sécheresses prolongées qui créent de graves problèmes alimentaires dans les zones touchées de la Terre, les ouragans très puissants... deviennent de plus en plus fréquents et intensifs, coûtant des dizaines de milliers de vies chaque année et provoquant d'énormes catastrophes.
La glace et la neige fondent dans les pôles, l'Arctique étant la plus grande victime à ce jour; avec le niveau de la mer qui monte partout dans le monde monte, provoquant des inondations et des érosions côtières et créant ainsi de réfugiés climatiques de plus en plus nombreux. Si ce développement dangereux se poursuit, des régions telles que les Pays-Bas et Venise risquent de disparaître définitivement sous les eaux , comme une nouvelle Atlantide.
Le changement climatique accroît également les maladies déjà existantes dans le monde, mais il en crée de nouvelles. Comme il peut provoquer la mort prématurée. Beaucoup de maladies sont particulièrement sensibles aux changements de température. Elles comprennent les maladies transmissibles comme la fièvre jaune, le paludisme, l'encéphalite et la dengue, mais aussi les troubles de l'alimentation, les maladies mentales, les maladies cardiovasculaires ainsi que les maladies respiratoires.
Le changement climatique aura également des impacts négatifs sur les économies des pays, étant donné que les températures élevées compromettent la productivité de la plupart des secteurs de l'économie, notamment le secteur agricole et la transformation. Des scientifiques dignes de foi prédisent que d'ici la fin du siècle, le PIB mondial aura chuté de 7,22% par rapport à ce qu'il aurait été sans le changement climatique.
L' adolescente suédoise, et activiste contre le déréglement climatique, Greta Thunberg, a réussi de la manière la plus vigoureuse et la plus bruyante à faire passer le débat sur cet énorme problème, dans la société et l’opinion publique, mobilisant des millions de personnes à travers le monde, en particulier les jeunes, qui ont commencé à manifester exigeant de la part des gouvernements de prendre immédiatement des mesures pour faire face au changement climatique. Les députés suédois l’ont proposée pour le prix Nobel de la paix.
Greta Thunberg a tout à fait raison quand elle dit que prendre des mesures pour réduire les gaz à effet de serre et, surtout, le dioxyde de carbone n'est pas suffisant.
Alors, quelles sont les mesures appropriées à prendre sans tarder pour réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 et maintenir la température à + 1,5 ° C ?
Les politiques de base pour traiter résolument le problème consistent à promouvoir et utiliser des sources d'énergie renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc.), à améliorer l'efficacité énergétique, à réduire drastiquement l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz et à imposer des taxes sur le carbone afin de limiter l'utilisation des combustibles fossiles afin de réduire sensiblement les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2030 et de les éliminer d'ici 2050 au plus tard.. Tout cela aura pour résultat: la réduction rapide des émissions de méthane, de noir de carbone et d'autres polluants de courte durée préjudiciables au climat, à la restauration et à la protection des écosystèmes et surtout des forêts.
L'Accord de Paris, premier accord universel juridiquement contraignant pour le climat, est entré en vigueur en 2016 suscitant beaucoup d'optimisme et d'ambitions évidentes, malgré le retrait des États-Unis, qui sont l'un des plus grands pollueurs. Quatre années se sont écoulées depuis et il n'y a toujours pas de résultats substantiels. Ce qui soulève de sérieuses questions quant à la réelle volonté politique de s'attaquer à ce problème mondial particulièrement menaçant.
Pour terminer, je voudrais souligner que les effets du changement climatique seront si dramatiques que la civilisation humaine sera menacée de s'effondrer comme une tour de papier. Face à cette crise extrêmement grave, et pour inverser cette tendance insoutenable et sauver la planète, les citoyens du monde entier doivent se mobiliser davantage; et les dirigeants politiques doivent se lever au plus fort des circonstances et prendre immédiatement les mesures drastiques nécessaires, avant qu'il ne soit trop tard..
Isidoros Karderinis*
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* L'auteur, Isidoros Karderinis, est né à Athènes en 1967. Il est romancier, poète et éditorialiste. Il est détenteur d'un diplôme universitaire de troisième cycle en économie du tourisme. Ses articles sont publiés à travers le monde, dans des journaux, des magazines et des sites. Ses poèmes ont été traduits en anglais, en français et en espagnol et publiés dans des anthologies poétiques, des revues littéraires et des sections littéraires de journaux. Il a publié sept livres de poésie et trois romans. Ses livres ont été publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie.
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