Corruption : Ould Bouamatou visé par une plainte en France... et son avocat français déstabilisé

Corruption : Ould Bouamatou visé par une plainte en France et son avocat français déstabilisé

William Bourdon est un avocat français qui dirige l’ONG Sherpa dont il est le fondateur. Son champ d’action : la  lutte contre "les biens mal acquis"», comme se plait-il à définir sa perception de la corruption. Le richissime opposant franco mauritanien Mohamed Ould Bouamatou soutient financièrement ce combat de façon conséquente. En contrepartie, Sherpa a en permanence dans son collimateur les ennemis politiques de son mécène qui ne sont autres que le régime en place en Mauritanie. Certains medias bénéficiares des largesses de Bouamatou, comme Mandafrique, lui servent d'alliés et, au besoin, de voix.

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Seulement, sur le terrain de la lutte contre la corruption, Bouamatou vient d’être visé par une plainte en France. Son avocat se sent déstabilisé sur son propre terrainn d'action par cette attaque judiciaire qui risque d’être lourde de conséquences, si l’on en juge par l’ampleur de ses échos dans la presse internationale et nationale et par la réaction vive de Bourdon qui s’en est pris violement à l’un des avocats français et aux associations mauritaniennes qui ont porté plainte contre son client et financier de son ONG. Il a traité son collègue et compatriote de "lobbyiste au service d’un Etat étranger".  A la manière de TrumpAmerica First, l'avocat de Bouamatou joue ici sur la fibre nationaliste. Il laisse comprendre que le Droit doit être au service du nationalisme. Selon sa logique, comme son client possède la nationalité française, aucun avocat français ne devaient se metttre du côtés de ses adversaires quand ils sont étrangers, les Mauritaniens dans le cas présent. Un argument empreint d'un chauvinisme primaire qui risque de le rendre contreproductif. 

Il s’agit manifestement d’une nouvelle affaire judiciaire serieuse de Bouamatou qui fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Mauritanie. Elle « fera long feu », écrit son avocat Wiliam Bourdon, agacé et destabilisé..

 Le journal  Le Monde en donne des détails intéressants dans sa version électronique. Extraits :

« Des associations ont déposé une plainte au parquet de Paris pour des soupçons de blanchiment en France visant un homme d’affaires mauritanien et opposant au régime de Nouakchott qui l’accuse de corruption, ont-elles annoncé mercredi 11 juillet dans un communiqué.

« Les associations plaignantes, l’ONG Avocats sans frontières, l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption et la Coalition contre la corruption en Mauritanie suspectent que des « opérations d’investissements mobiliers et immobiliers » réalisés en France par M. Bouamatou sont « susceptibles de caractériser des opérations de blanchiment et de recel », compte tenu de « l’existence de sérieuses présomptions de corruption, fraude fiscale et d’abus de biens sociaux », selon cette plainte dont a eu connaissance l’AFP.

La plainte déposée le 29 juin par les avocats Sébastien Journé, Gilles-William Goldnadel et Mohamed Ould Sid Ahmed s’appuie notamment sur des données recueillies par les autorités mauritaniennes à partird’ordinateurs, téléphones et documents abandonnés par un des plus proches collaborateurs de M. Bouamatou, Mohamed Debagh, lors de son interpellation à la frontière avec le Sénégal le 25 avril 2017.

  « Qu’un avocat du barreau de Paris en utilisant l’ONG Avocats sans frontières, qui n’est que son instrument, agisse comme un pur lobbyiste au service d’un Etat étranger est ahurissant (…) cette plainte fera évidemment long feu et ses inspirateurs devront s’expliquer dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la plainte que j’ai déposée pour violation du secret des correspondances », a réagi auprès de l’AFP l’avocat de M. Bouamatou, William Bourdon. »

 

 

 

 

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