L’écrivain mauritanien, Mbarek Ould Beyrouk, Prix Ahmadou Kourouma 2016 , a salué l’attribution, il y a quelques jours, des prix Goncourt et Renaudot à deux écrivaines d’origine étrangères. Et il en tire une conclusion en s’interrogeant : « Les bêlements xénophobes et racistes se tairont-ils? ».
« Leila Slimani et Yasmina Reza ont gagné .Ces femmes venues d'ailleurs ont remporté les prix les plus prestigieux de la littérature française. Les bêlements xénophobes et racistes se tairont-ils? Il est désormais un fait indéniable: les écrivains francophones sont d'un apport essentiel à la littérature française et à celle du monde. Et ce qui vaut pour la littérature vaut pour le reste. Le monde occidental ne saurait nier que c'est inter culturalité qui fait le progrès, que l'avenir est commun et que nous devrions le construire tous, en reconnaissant l'apport de chacun. La littérature est justement une demeure où les peuples pourront facilement se rencontrer, parce que cette demeure là n'est pas fermée à clé et parce qu'il suffirait d'avoir du talent et de pousser un peu la porte pour y pénétrer. On peut le faire en ouvrant large les battants, Leila Slimani et Yasmina Reza l'ont fait ».*
*Source : Mbarek Ould Beyrouk