Attaque du PC de la FC- G5S: encore des fake news de Mondafrique ciblant la Mauritanie !

Il y a deux jours, je fus contacté par un chercheur stratégiste qui s’étonnait d’une information qu’il a lue dans les colonnes de Mondafrique. Elle lui semblait invraisemblable et se demandait pourquoi Nicolas Beau signe avec autant de légéreté un papier aussi douteux alors que son journal électronique se présente comme un « journal d’investigation et d’opinion » sérieux.

Pas d'investigation, mais plutôt des fake news mal ficelées !

En essayant de savoir davantage sur la question, j’ai lu bien entendu l’article « incriminé » et pris contact avec des sources militaires autorisées. Et là, j’avoue que ma surprise ne fut pas énorme, s’agissant des fake news (infox ou fausses nouvelles) produites par Mondafrique. J'ai été cependant sensible aux réactions assez vives de mes interlocuteurs militaires.  Et je le reste ! Leur colère est en effet à la mesure de l’imposture et de la diffamation dont ils constituent les premières cibles.

L’investigation sensée être conduite par le patron de Mondafrique se limite à une exploitation mal intentionnée d’une image de lisibilité assez médiocre et dont les lecteurs continuent d'ignorer quasiment tout: son identification,  les conditions de sa présence... restent à élucider. Malgré ces zones d'ombre, ou probablement à cause d'elles, Nicolas Beau s’en sert comme unique pièce à conviction pour affirmer :

 « Lors de l’attaque de Sévaré où deux soldats français ont été blessés, les combattants du Front pour la victoire de l’Islam et des musulmans, héritiers d’Al-Qaïda, ont procédé à l’enlèvement des drapeaux des pays participant à la nouvelle force militaire. Surprise, ils ont laissé flotter le drapeau mauritanien, et lui seul.»

Et il en conclut que la « Mauritanie pactise avec le diable (les jihadistes) ». Outre le fait que cette méchante conclusion gratuite parait à première vue excessivement fantaisiste, le caractère mensonger des soi-disant éléments d’information, qui la sous-tendent, est facilement vérifiable.

En effet, les affirmations catégoriques de Mondafrique comportent des contrevérités criantes. Nous en relèverons deux séries qui se rapportent d’abord au bilan de l’attentat, puis à son déroulé.      

  1. Le bilan est très différent de la version de Mondafrique et beaucoup plus lourd malheureusement que ce qu’il annonce . La mort de trois maliens, dont deux militaires, est confirmée. Le président nigérien, Mahamadou Issoufouprésident en exercice du G5 Sahel, l’a annoncé dans un communiqué de presse. De son côté, le général malien Didier Dacko, qui commande la Force conjointe- G5 Sahel (FC-G5S), l’a confirmé lors de son premier point de presse relatif à l’attentat. Le Général a souligné en outre qu'il y a eu six blessés et d’importants dégâts matériels. Il n’a cependant pas précisé leur nationalité. Néanmoins, aucune source à notre connaissance, à part Nicolas Beau, n’a indiqué qu’il y a des militaires français parmi ces blessés. Sur quoi se fonde le patron de Mondafrique pour annoncer cette information qui reste à vérifier ? S’agirait-il d’une autre infox et dans quel but ?    Et pourquoi son auteur prend soin de ne pas souffler mot à propos des victimes maliennes et africaines? Le fait-il par négligence ou par oubli ? Dans un cas comme dans l’autre, Nicolas Beau ferait mieux de changer le nom de son journal en y enlevant la partie "afrique". 
  2. Comme chacun le sait, l’enlèvement des drapeaux suppose que les assaillants ont eu le temps d'entrer dans l’enceinte de la garnison, d’aller jusqu’aux mats situés à quelques dizaines de mètres du portail et d’enlever les drapeaux qui sont fixés au-dessus, sur le toit du bâtiment principal. Or, la vérité est tout autre. L’opération terroriste s’est limitée au fait que les jihadistes ont réussi à faire exploser un véhicule kamikaze juste au moment où celui-ci ait pu franchir le portail de la garnison. C’est vrai que quelques secondes auparavant ils ont tué par balle la sentinelle qui était de faction et ouvert la barrière. Ceux à quoi ont répondu immédiatement les militaires présents par des tirs adverses. Aucun jihadiste n’a donc accédé aux mats des drapeaux.

 Une diffamation pas vraiment fortuite : Monde-à-fric

Cette imposture « d’épargner le drapeau mauritanien » n’est pas fortuite. Elle sert et traduit un objectif diffamatoire que se fixe depuis quelques années le patron de Modafrique. Pour Nicolas Beau, qui croit dur comme fer que "la fin justifie les moyens", la désinformation est  l’arme principale qu'il utilise pour arriver à son but, qui consiste à porter préjudice à l’image de marque de la Mauritanie. Il est manifestement conscient que, sans la calomnie les outils dont il dispose dans la guerre médiatique qu’il mène contre ce pays, resteront fort limités.

Il faut reconnaitre qu’il a ses bonnes raisons bien à lui pour tout mettre en œuvre pour ce faire. Les motivations financières n’y seraient pas étrangères, si l’on se réfère aux révélations du concerné lui-même au sujet de ses rapports avec le richissime opposant Mohamed Ould Bouamatou : « L’acharnement de Mondafrique contre le président Aziz: Nicolas Beau donne l’explication. »

Comme souligné précedement, Monadrique ferait mieux de changer de nom : "mode-à-fric" lui conviedra beaucoup mieux comme nom. 

 

 Colonel (e/r) El Boukhary Mohamed Mouemel

 

 

 

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