Laurent Bigot, un ancien diplomate français, débarqué par Fabius du Quai d’Orsay, pour entre autres raisons, son manque de tact et son indélicatesse diplomatiques, s’est autoproclamé, depuis lors un spécialiste de l’Afrique subsaharienne, notamment la région du Sahel. En dehors de son passage éphémère à l’ambassade de France au Niger et de son poste de ‘’Monsieur Mali’’ au quai d’Orsay, rien ne prédispose, cet ancien diplomate, nouveau consultant, à s’arroger le statut d’expert. Statut au titre duquel il s’évertue à meubler les temps d’antenne et les espaces vides de certains médias de l’Hexagone, dont la ligne éditoriale s’est formatée, au fil du temps, sur une vision condescendante vis-à-vis du continent africain et de ses populations. Relique d’un impérialisme passéiste, ces milieux affairo-médiatiques, ne cessent de promouvoir la même idéologie, sous un autre avatar, dont la Françafrique, ne serait qu’une appellation, parmi tant d’autres. Laurent Bigot fait partie de cette race de ‘’passeurs’’ d’une certaine idée sur l’Afrique et aime bien, au passage, donner des leçons aux africains, qui n’en sont pas vraiment demandeurs et à la France Officielle, qui s’est passée, pourtant, de ses conseils.
A chaque sortie médiatique, l’ancien diplomate s’emploie, dans ses analyses approximatives, sur des peuples, sur un Continent, sur une région, dont il ignore tout ou presque, la langue maternelle, la tradition et les croyances religieuses, à s’attaquer aux dirigeants africains, les accablant de tous les péchés d’Israël. Mais, Laurent Bigot a ses petites préférences, dans ses attaques, qui viennent, sans transition, comme greffées au forceps, sur un sujet étrangement étranger au débat, pour lequel il s’est fait inviter.
Comme par exemple, se complait-il, souvent, à introduire ce qu’il appelle ‘’ le cas de la Mauritanie’’, qui le ‘’préoccupe’’, semble-t-il, on ne sait pour quelle raison, en s’attaquant à son gouvernement. Il en parle dans un débat sur le Niger. Il la convoque dans une discussion sur le Mali. Il y revient, dans des propos sur l’Afrique en général. Il pourrait même la suggérer, la Mauritanie, dans un débat sur le Chili. Sur l’Irlande du Nord. Sur un pays improbable. C’est dire l’obsession pathologique ou presque que Laurent Bigot fait et se fait sur la Mauritanie.
On aimerait bien croire qu’il s’agirait-là d’une manifestation d’un amour sincère pour la Mauritanie. Il faut bien une raison. Il serait, peut-être, tombé amoureux de ce pays, au cours d’un séjour inoubliable. Se serait-il arpenté, un jour lointain, sur ses dunes dorées, s’enivrant de ses immensités désertiques, d’où la flamme éternelle qui aurait siégé, en lui, et n’aurait cessé de couver. On aimerait bien le croire !
Or Laurent Bigot ne connait pas la Mauritanie. Et, il ne connait pas les Mauritaniens. Son nom figure, il est vrai, sur le carnet d’adresses d’un homme d’affaires mauritanien, exilé depuis quelque temps et recherché par la justice mauritanienne et sa police économique, pour des affaires de corruption d’élus, de journalistes et de syndicalistes.
Oui, c’est l’unique lien, qu’on saurait établir entre Laurent Bigot et la Mauritanie. Oui, son nom se compte parmi ceux inscrits dans le livre des comptes de l’homme d’affaires Bouamatou. On ne lui connait pas une autre mention mauritanienne, hormis celle-ci.
Le 14 août 2013, sur conseil et avec l’appui de Bouamatou, Laurent Bigot crée une boîte de stratégie, GASKIYA, dont le siège est à Marrakech, Maroc. En décembre de la même année, c’est-à-dire quelques mois seulement, il signe un contrat avec le groupe d’affaires, B.S.A, appartenant à Mohamed Ould Bouamatou. Ce contrat porte sur une prestation dénommée Mission et Conseil. Mais, seulement une partie infime du montant contrepartie de ladite prestation a été déclarée formellement dans le contrat et payée par virement bancaire en bonne et due forme, le un cinquième, dit-on, du cachet global convenu entre les deux parties. Les quatre cinquièmes restants ont été payés en cash entre Dakar, Paris et Marrakech.
Oui, en effet, c’est l’unique fois où Laurent Bigot pourrait vraiment, « sans se risquer », parler d’affaires mauritaniennes. C’est peut-être ce qui fait de Laurent Bigot un bigot à thèses sur une certaine Mauritanie.
Source: AFRIACTUEL
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