Connu pour son soutien actif et indéfectible au Président mauritanien actuel, l’ancien ministre, Dr Abdellahi Ould Nem, ne mâche pas ses mots quand il s’agit de défendre son ami. Maitrisant parfaitement bien la langue de Molière, là, ce médecin, homme politique et polémiste va droit au but dans ses écrits.
Offensif, il attaque de front les adversaires du Président Mohamed Ould abdel Aziz : laisse libre cours à sa plume, en ne faisant « aucun cadeau à l’ennemi ».
Dans le texte suivant, il affronte sans la moindre hésitation Mohamed Ould Bouamatou, ainsi que les panégyristes de ce dernier en s’attachant à déconstruire les fondements de leurs discours élogieux.
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" Bouamatou: la psychose délirante d’un richissime homme d’affaires mégalomane
Monsieur Mohamed Bouamatou est aujourd’hui propulsé sur le devant de la scène politique, nationale et internationale, par un curieux concert d’articles louangeurs véhiculés par une certaine presse étrangère sensible au sortilège de l’argent et qui ne ménage aucun effort pour le parer de toutes les vertus, lui tresser des couronnes, le présenter sous le visage clair d’Apollon.
Une cure superficielle d’eugénisme qui peut tromper pendant un certain temps une partie de l’opinion extérieure, mais point le peuple mauritanien dont la mémoire collective porte les empreintes indélébiles de ses pratiques douteuses, voire immorales.
En effet, comment ce richissime d’homme d’affaires peut-il se targuer aujourd’hui, et il n’y a pas d’antinomie plus formelle, de probité morale, d’universalisme humanitaire et d’idéaux de bonne gouvernance pour l’Afrique, alors que de forts soupçons pèsent sur les conditions dans lesquelles sa colossale fortune a été amassée en si peu de temps: quels rôles ont joué dans son accumulation rapide des pratiques condamnables comme : la contrebande, l’évasion fiscale, la corruption…?
Beaucoup de Mauritaniens se posent ces questions. Et des rumeurs ajoutent à leurs suspicions en parlant de narco trafic auquel aurait été lié Ould Bouamatou. Est- ce pour ces raisons, que cet homme suspect cherche à s’extraire à la justice de son pays en s’exilant, alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par les autorités judiciaires mauritaniennes ?
Dans ces conditions, comment se fait-il qu’il se déguise aujourd’hui, et il n’y a pas de contradiction plus stridente, en thaumaturge porteur et messager de nobles principes pour la Mauritanie, alors que pendant la période d’exception il rasait silencieusement les murs de Babylone, s’orientait lucidement dans la pénombre pour s’enrichir par des pratiques d’affairiste, pas toujours très orthodoxes, sur le compte du pays et du peuple ?
Comment se fait-il qu’il s’affuble aujourd’hui, et il n’y a pas de paradoxe plus saisissant, d’oripeaux démocratiques alors qu’il sape les fondements savamment construits de notre démocratie par la corruption de certains sénateurs, de partis politiques, d’une certaine presse, nationale et étrangère, « dite indépendante », et par le financement d’activités visant la perturbation de l’ordre public en Mauritanie?
Comment se fait-il qu’il finance généreusement, uniquement à l’effet de flétrir et de ternir l’image de la Mauritanie, certaines plumes de délateurs dont la vanité est tristement célèbre par le manque de l’éthique professionnelle et par leur propension matérielle effrénée comme : Nicolas Beau de Mondafrique, William Bourdon de Sheerpa, Elisabeth William du journal Ouest France, Corrine Morri de Tribune Ouest… ?!
Comment se fait-il enfin qu’il interfère directement et avec arrogance dans les affaires intérieures gambiennes en prenant en charge le financement du procès de l’ancien président Yahya Djamé alors qu’il aurait mieux fait d’investir cet argent dans les domaines prioritaires de l’éducation, de la santé-notamment contre le cancer des poumons que lui-même propage au moyens des cigarettes Marlboro que ses nombreuses boutiques distribuent en Mauritanie et dans la région…?
C’est vrai qu’ici Bouamatou a un autre motivation : rancunier, il veut se venger de l’ancien président gambien qui aurait « commis le tort, selon lui, d’avoir été un allié de la Mauritanie et de son Président, Mohamed Ould Abdel Aziz» qu’il prend pour ennemi. D’ailleurs c’est ce mobile qui nourrit toute sa « générosité ». Tout ce qu’il entreprend à « titre gracieux » s’inscrit dans cette logique qui n’a qu’un objectif et un seul : porter préjudice à la Mauritanie et à ses autorités et se prémunir ainsi contre tout risque pouvant toucher sa propre fortune accumulée dans des circonstances plutôt suspectes.
En réalité, l’esprit s’épuise à recenser tous les symptômes de cupidité, de psychose délirante, de cette surestime de soi et de ses capacités propres liées à l’argent, dans lesquelles Bouamatou surfe depuis son exil. Mais son erreur politique mortelle, c’est de ne compter, pour parvenir à ses vœux chimériques, que sur certains relais médiatiques étrangers inaudibles à l’intérieur et sur sa fortune de l’argent sale ou du moins acquis dans des conditions douteuses.
Une peine totalement perdue, car, seule l’opinion publique mauritanienne est à même, comme tribunal permanent dont les sentences rejoignent toujours le jugement implacable de l’Histoire, de différencier des attitudes morales qui ennoblissent comme celles incarnées par le président Aziz et d’autres qui dégradent comme les pratiques et les fantasmes du mégalomane Bouamatou.
Docteur Abdallahi Ould Nem"
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