Malgré la tentation, j'éviterai de qualifier certains ‘’postings’’ ou publications de ''méchants coups de poing’’ ou ‘’coups de poignards’’, ou de ''vilains échanges houleux entre antagonistes hargneux'', sur les réseaux sociaux. Il s'agit franchement d'incivilités qui m’ont parfois fortement interpellé, au point de me choquer. Ces mauvais comportements, à mon sens, ne sont pas dominants, mais leurs impacts très négatifs laissent en moi, comme chez d’autres lecteurs, d’insupportables sentiments de dégoût.
Heureusement que par ailleurs, je rencontre aussi sur ces réseaux énormément de choses amicales, chaleureuses, joyeuses, instructives… qui me plaisent, qui m’éclairent, qui m’amusent… J’y trouve des réponses à mes demandes, à mes questionnements, à mes centres d’intérêt. Elles me donnent de bonnes sensations. J’y croise plein de gens formidables…
Au risque de répéter ce qu’ont développé ou partagé beaucoup de ces auteurs ou contacts respectables et respectueux, je dois avouer que marcher dans leur sillage ne me gène guère. Bien au contraire : je m’y retrouve totalement.
Je me sens, en effet, de plus en plus à l’aise parmi ceux qui pensent que quand on publie ou quand on partage quelque chose sur face book, c’est que cela nous plait.
À priori, il ne sert donc à rien de se poser préalablement la question : ‘’est-ce que ma publication va plaire … ? ’’
Qu’elle plaise, ou qu’elle dérange, tant mieux ! Qu’elle laisse indifférent, tant pis !
La seule limite que je m’impose : le respect de l’autre ; autrement dit : ni haine, ni provocations délibérément blessantes ou malintentionnées… dans ce que je mets en ligne. Et, si d’aventure, il m’arrive de commettre par inadvertance des erreurs de ce genre, je n’hésiterai pas à les corriger ou à retirer carrément la publication ou le partage incriminé(e), tout en présentant mes excuses aux premiers concernés et aux lecteurs.
Dans le même esprit de tolérance, dans le même ordre d'idée de droit à la différence, je respecte le choix des internautes qui ont une vision utilitaire plus pointue que la mienne : ceux qui observent et évaluent leurs propres échos n’ont pas forcement tort.
Il y a effectivement des gens qui utilisent les réaux sociaux comme tribune pour faire passer des messages ‘’ciblés’’. Ils ont bien le droit- voire le devoir- d’exploiter les inépuisables ressources qu’offrent les NTIC pour servir leurs objectifs, stratégiques ou tactiques, à caractère personnel ou professionnel, politique ou idéologique, distractif ou autre. Dans le cadre de leurs actions pour se faire mieux connaître ou pour gagner en audience, veiller au retour d’image est important pour eux.
Seulement, dans leur désir, parfois ardent, d’atteindre leurs buts communicationnels, ils doivent faire attention aux risques de dérapage. Pour se mettre à l’abri d’un tel danger, une seule parade : le respect de l’autre est le rempart dont nous devons nous entourer en permanence.
‘’C’est trop facile à sortir, comme évidence!’’, me diriez-vous.
Je le concède.
Mais vous conviendrez néanmoins avec moi qu’avoir ce principe toujours à l’esprit est loin d’être gagné d’avance, notamment sur la toile.
C’est la raison pour laquelle je ne répéterai jamais assez, comme la majorité parmi vous, à quel point il est crucial que le respect soit un souci permanent pour tous, dans les relations virtuelles. Seule la conscience individuelle peut en être le garant sur supports et réseaux sociaux , qui échappent à tout autre contrôle.
Je pense adhérer à des groupes ou forums virtuels constitués sur la base de ce principe. J’envisage en former moi-même.
Mais jusqu’à présent je bute sur la rédaction d’une charte, d’un code d’honneur, pour le groupe. Les mots me manquent. Ils me fuient.
Enveloppés dans une page blanche illisible, ils se cachent dans des refuges constitués de vides indéchiffrables qui meublent ma mémoire érodée. Je cherche… je fouille… je creuse dans le désert aride de mon imagination noyée dans le brouillard de la confusion, ou dans l’immensité du néant…
J’arrive enfin à déterrer un mot. Un seul : respect.
Je m’en contenterai probablement. Il fait bien l’affaire, je pense. El Boukhary Mohamed Mouemel