Au cours de l’émission « le grand rendez-vous » de la chaine sénégalaise 2STV, le présentateur Alioune N’diaye et surtout son principal invité, Monsieur Mamadou Sy Tounkara, ont versé dans une litanie fielleuse, perfide et sans panache contre ce qu’ils appellent « l’esclavage qui sévit en Mauritanie ». Monsieur Tounkara s’est même fait, dans un élan insolent d’infatuation, un donneur de leçons révolutionnaires aux dirigeants harratines.
En vérité, ce n’est pas la première que cette chaine consacre en s’acharne contre la Mauritanie sous ce faux prétexte de l’esclavage : Birame Ould Abeid y a été plusieurs fois l’invité.
Mais ce qui est nouveau, et très grave, c’est l’incitation manifeste à la violence et à la guerre civile dans l’intervention de monsieur Tounkara. C’est aussi, par son biais, une interférence manifeste dans les affaires intérieures de la Mauritanie d’une certaine élite sénégalaise dont la frivolité et l’inconsistance n’ont d’égales que la légèreté intellectuelle et les prises de position erratiques de leur mentor, le sulfureux franco-béninois, monsieur Kémi Séba, devenu par enchantement le porte-parole d’un africanisme radical de pure forme et d’un autre âge, à partir de son nouveau siège de Dakar. Un africanisme radical qui l’a poussé à lancer, il y’a quelques mois, lors d’une conférence de presse de Birame dans la capitale sénégalaise, son appel saugrenu demandant un boycott international du poisson mauritanien en guise de protestation contre ce qu’il a appelé « l’état esclavagiste des maures ».
Une pratique de l’esclavage qui a certes existé historiquement dans toutes les ethnies mauritaniennes, comme d’ailleurs au Sénégal, mais qui n’est aujourd’hui qu’un vestige d’une période heureusement révolue, sauf dans les esprits de ceux, mauritaniens et étrangers, qui continuent à l’instrumentaliser pour des fins personnelles.
Dans l’esprit d’abord de certains mauritaniens, fort heureusement très peu nombreux, comme Birame et ses amis, qui l’utilisent pour assouvir leurs intérêts matériels égoïstes et exécuter des agendas extérieurs bien connus. Car dans la réalité, les quelques séquelles qui subsistent encore sont en voie de disparition sous l’effet conjugué de mesures institutionnelles et réglementaires complètes, couplées à des mesures socio-économiques visant toutes les couches sociales, en particulier les plus déshéritées.
Dans l’esprit ensuite certains étrangers, comme Sémi Kéba, Mamadou Sy Toukara, Alioune N’diaye, ces rhéteurs, sublimes dans leurs expressions théoriques, prétentieux dans leurs idées et leurs objectifs idéologiques, et appuyés sur des connaissances parcellaires et approximatives de la Mauritanie, et ne pouvant qu’avoir des appréciations erronées sur ce qui se passe dans notre pays. Car avoir une idée arrêtée d’avance sans réellement savoir, se laisser emporter par les idées préconçues glanées sans vérification, est le propre du croire fanatique, du croire dogmatique, source de tous les maux, de toutes les erreurs, dans lesquels on se jette, on s’enferme, jusqu’au point extrême de folie intellectuelle et politique.
Et c’est bien làla conclusion à laquelle tout le monde est parvenu à la fin de l’émission : ses participants ont versé dans un délire récitant, passionnel, dénué de tout fondement.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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