Nul ne peut contester que le processus historique des nations, des peuples et des cultures est toujours émaillé d’évènements et de moments tragiques, quelque remarquable que soient, par ailleurs, le trésor amassé et légué, et la sagesse de ces âges écoulés.
La Mauritanie ne fait pas une exception à cette règle universelle. Elle a connu historiquement, à l’instar d’ailleurs de toutes les régions du monde, le phénomène hideux de l’esclavage au sein de toutes ses communautés ethniques. Et sa persistance a été moins une prédisposition socio-culturelle particulière de notre société pour ce phénomène qu’une incapacité réelle de l’administration coloniale d’abord, puis des régimes nationaux qui se sont succédés en Mauritanie jusqu’en 2008 d’initier des mesures adéquates institutionnelles, socio-économiques, politiques, culturelles et politiques en vue de l’extirpation de ses séquelles.
Et il a fallu attendre cette date, c’est-à-dire l’avènement du président Mohamed Ould Abdel Azizà la magistrature suprême du pays, pour voir l’élaboration et l’exécution d’un programme multidimensionnel conséquent pour l’extirpation radicale des séquelles de ce fléau. Aujourd’hui, bien que les séquelles des pratiques séculaires disparaissent lentement, force est de constater que des résultats tangibles sont enregistrés à la satisfaction totale de la population concernée, ce qui illustre, si besoin en est, la justesse et l’efficience de la voie suivie par les pouvoirs publics actuels.
En dépit de ce succès indéniable, certains pseudo-politiciens soi disant « antiesclavagistes », au lieu d’accompagner ce programme et contribuer efficacement à l’éradication complète des séquelles du phénomène, ont choisi délibérément de le perturber, en adoptant la voie périlleuse de son instrumentalisation politique graduelle.
Réunis au sein de ce qu’ils appellent « IRA », ils ont débuté d’abord par une campagne tous azimuts de « folklore politique » pour reprendre une formule de Gramsci, c’est-à-dire un discours diviseur, haineux, et tapageur diffusé par le biais d’un combat incendiaire de gosiers sur les plateaux et les ondes des médias nationaux privés, sur les antennes des chaines tv, dans les sites électroniques et lors des réunions publiques.
Ensuite, c’est carrément le défi aux lois et règlements en vigueur dans la république en organisant des actions illégales, en perturbant l’ordre public, en saccageant les biens publics et privés, en agressant et blessant des membres des forces de sécurité en plein exercice de leurs fonctions .
Mais il y a davantage de plus perfide et de plus grave aujourd’hui : une campagne médiatique de dénigrement et d’intoxication particulièrement acerbe, menée ces jours-ci par ce groupuscule à partir et en direction de certains pays africains, et de pays occidentaux d’Europe et d’Amérique . Une campagne dont le financement est sans commune mesure avec les moyens et les potentialités propres de ce groupuscule, confirmant par-là même, ce que beaucoup de gens savaient déjà : IRA est une pure création de certains milieux étrangers et hostiles à la Mauritanie. Ils la financent, l’encadrent et l’utilisent comme force de manœuvre pour déstabiliser notre pays.
Un objectif perfide, s’il arrivait à se réaliser, ce qu’à Dieu ne plaise, et qui serait un malheur immense et indicible pour notre peuple, un malheur sans mesures et sans limites, car la maladie grave des peuples est la désunion et celle mortelle pour les nations leur fragmentation.
Et aujourd’hui, comme le masque est tombé et les véritables intentions dévoilées dans toute leur nudité, plus aucun doute, plus aucune tergiversation, plus aucune manifestation de sympathie pour ce groupuscule ne sont dorénavant permis.
Bien au contraire, toutes les forces patriotiques du pays, au-delà de leurs différences et de leurs divisions en chapelles politiques, toutes les composantes de notre tissu social, sont vivement interpellées pour former un bloc monolithique sur lequel viendront s’effriter toutes ses intentions perfides.
Car ce sont les intérêts suprêmes de la Mauritanie, c’est-à-dire les fondements sacrés de notre unité nationale, de notre cohésion sociale et de notre « vivre ensemble », qui sont aujourd’hui visés.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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