Notre ami Pape-ami Camara lance un appel au nom des cultivateurs en direction des gouvernants, du ministre de l'agriculture : Aidez-nous, leur dit-il en substance, à avoir accès aux semences du riz et à l'engrais ». Tel est le résumé du posting suivant que nous avons repris à partir de son compte face book.
Aujourd'hui, je vais vous parler du monde rural plus particulièrement de la situation des agriculteurs dans le Trarza;
A 8 heures, le vieux Tapha gaye est déjà sur pied. Après avoir bu un bon verre de thé à la menthe, il attache son cheval à la charrette pour prendre la direction des champs. Il est de Gani à 45 km de Rosso sur l'axe Tékane.
Tapha est cultivateur comme tous les habitants du village, la culture du riz et le maraichage sont les principales activités du village.
Depuis quelques jours, Tapha est à la recherche d'un tracteur pour labourer son champ d'environ 4 ha. Son problème : il n'arrive pas en a trouver, la plupart des tracteurs vont travailler pour les gros exploitants rizicoles dans la zone.
Tapha et ses compagnons comptent sur l'arrivé d'un tracteur d'une coopérative des villages environnants pour labourer leur périmètre. Pendant ce temps là, la pluie menace de tomber, la saison des récoltes commence.
Lui c'est Iba, il fait du maraichage depuis deux mois, il exploite environ deux ha de légumes, son soucis c'est comment trouver de l'engrais sur le marché; depuis le scandale du Sonimex, l'engrais est presque introuvable à Rosso et environ, les commerçants refusent de ventre l'or blanc des cultivateur.
Iba envisage d'aller faire sa commande chez notre voisin du Sénégal.
Guèye est un exploitant de riz, lui son soucis c'est la semence qu'il espère depuis quelques mois recevoir de l'Etat;
La semence est subventionnée par l'Etat à 60%; les agriculteurs pour accéder à la sésame doivent s'acquitter d'un versement des 40% à la banque. Mais avant l'acquittement de cette somme, un amas de procédures administratives est à l’affut de ces pauvres paysans.
Tous ces cultivateurs ne comptent que sur leurs exploitations pour nourrir leurs familles.
La semence, l'engrais, les engins agricoles et les motopompes constituent les principaux problèmes des agriculteurs; l’État en spectateur, reste passif à la souffrance des paysans.
La majeure partie des agriculteurs de la zone du Trarza cultive du riz et des légumes pour survivre. Pour venir en aide à cette population l’État doit tenir en compte des besoins de ces derniers au lieu de leur imposer des semences autres que le riz.
Une grande quantité de semences de sorgho, de mil et de mais, est arrivée à la Délégation régionale de Rosso ces derniers jours, alors qu'ailleurs c'est le riz qui est le plus sollicité.
Je lance un appel aux gouvernants, au ministre de l'agriculture d'écouter l'appel des cultivateurs. La saison rizicole est ouverte,
Aidez nous à avoir facilement accès aux semences du riz et à l'engrais.
Papa kadé Camara
category: