L’ancien colonel Ely Ould Mohamed Vall Ould Eleya, Directeur inamovible de la Sûreté sous Maawiya Ould Sid Ahmed Ould Taya, et ancien chef de la Transition politique en Mauritanie de 2005 à 2007, a sa propre évaluation de l’organisation du 27 ème sommet de la Ligue arabe à Nouakchott. Pour lui, le bilan se résume en deux mots : échec total.
Cette affirmation, il l'a devéloppée dans un entretien avec le site mauritanien arabe Alakhbar, un entretien publié intégralement par le site Tawari.
Sa réponse bien tranchante a le double mérite d’être à la fois claire et simple, même si par ailleurs elle est démentie par beaucoup d'indicateurs : faits, témoignages et analyses des observateurs et des acteurs prouvent globalement le contraire de cette affirmation faiblement étayée d’arguments.
Pourquoi, dans ces conditions, Ould Mohamed Vall choisit-il un cap différent de tout le monde? Pourquoi prend-il le risque de pagayer à contre courant ? Voudrait-il faire preuve d’originalité en se singularisant d'une manière aussi catégorique ? Certainement pas !
En effet, un tel jugement de valeur négatif, fusse-il aussi singulier, s’inscrit dans une ligne politique classique bien connue chez Ely. Elle découle d'un mode de raisonnement qui onsiste pour lui à contester et diaboliser tout ce que fait ou entreprend son jeune cousin, l’actuel président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz Ould Eleya. Un cousin qui l’aurait fait ‘’embarquer ‘’ à une période donnée dans la politique en l’installant au plus haut sommet de l’Etat. C'était en août 2005 suite au coup d'état contre l'ancien Président Ould Taya, coup d'état organisé essentiellement par Ould Abdel Aziz et son ami et complice de toujours, le général Mohamed Ould Gnazwani.
Depuis, Ely n’a jamais caché ses ambitions pour le pouvoir, et il n’a jamais pardonné à son jeune cousin de ne pas l’accompagner et le soutenir dans cette voie. Pire : ce dernier a prouvé ses talents de redoutable challenger politique, qui laisse peu de chances à ses adversaires dont l’ancien chef de l’Etat de 2005 à 2007.
Au-delà des ambitions légitimes des uns et des autres, Ely, Aziz et nos hommes politiques de façon générale, doivent oeuvrer pour dépasser les questions de rivalités personnelles, Ils doivent s'éloigner de tout esprit de haine, notamment les"jalousies entre cousins" (حسد اولاد العم) comme on dit chez nous. Une jalousie que le commun des mortels chez les musulmans met, non sans raison, sur le compte de Satan. Le coran ne nous met-il pas en garde contre de telles deviations sataniques:
" Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Satan sème la discorde parmi eux", Surat Al Isra, verset 53.
(وَقُل لِّعِبَادِي يَقُولُوا الَّتِي هِيَ أَحْسَنُ ۚ إِنَّ الشَّيْطَانَ يَنزَغُ بَيْنَهُمْ ۚ) صدق الله العظيم ـ الإسراء (53))
El Boukhary Mohamed Mouemel
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