Je m’explique mal les incompréhensions entre les personnalités de premier rang censées être la poutre maitresse de notre système politique mis en place par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Je me l’explique difficilement d’autant plus que le discours de Néma, de par sa portée historique et son bilan flatteur, ait pu susciter autre chose qu’une foi et une fierté encore plus accrues dans notre système, et partant, plus de cohésion et d’unité dans les rangs de l’Union Pour la République et même de la majorité présidentielle.
Mais le plus grave encore est que ces incompréhensions aient été étalées, sciemment ou non, à la place publique, ouvrant ainsi grandement la porte aux supputations qui ne sont jamais innocentes dans notre société. L’occasion a été ainsi donnée à l’opposition, et c’est de bonne guerre, d’envenimer ces incompréhensions. Mais aussi à une certaine presse, consommatrice de conflits et de chocs, de s’en mêler pour des intérêts personnels, et peut-être, pour le compte parfois de certains milieux politico politiciens installés à l’extérieur.
Ce problème est heureusement dépassé aujourd’hui après la mise au point effectuée par le président Aziz, et les pendules ont été remises à l’heure. A la satisfaction générale au sein de l’UPR.
Pour autant, en politique on ne peut jamais occulter d’un revers de main une situation questionnante d’une telle envergure survenue dans un contexte particulier marqué par des évènements majeurs qui requièrent cohésion et unité : le dialogue national, le sommet arabe de Nouakchott, la vile campagne de certains milieux aigris à la suite du discours de Néma...
Des questions pertinentes auxquelles nous devrons trouver des réponses loin de l’évènement, c’est-à-dire en prenant du recul par rapport à la pression de l’actualité quotidienne afin d’éviter les accès d’humeur qui conduisent à des extrapolations hâtives souvent inexactes.
Pour quoi justement ces incompréhensions, il est vrai humaine, dans ce contexte particulier ? Pour quoi des incompréhensions à ce niveau de responsabilité dans la hiérarchie supérieure du système ? Quelles sont les ramifications politiques éventuelles de ces incompréhensions ? Quelles sont éventuellement les objectifs recherchés par les uns et les autres ? Et la liste des questions n’est pas exhaustive.
Etant entendu que le seul objectif est moins de rechercher un bouc émissaire que de faire toute la lumière sur une situation qui mérite bien que l’on y réfléchisse.
Elle comporte quand même des risques en termes d’image politique qui doivent nous interpeler.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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