Sortir de la pauvreté, enclencher une dynamique de développement durable et soutenu, tel est l’objectif majeur de la stratégie mise en œuvre par le président, Mohamed Ould Abdel Aziz, depuis son accession à la magistrature suprême du pays.
Une dynamique de développement global qui a su établir une interaction organique entre droits de l’homme et démocratie, d’une part, et développement et lutte contre la pauvreté, d’autre part. Car la démocratie et les droits de l’homme restent des slogans démagogiques s’ils ne sont pas traduits en actions concrètes de développement pour améliorer les conditions de vie décente des populations.
Les résultats obtenus par cette stratégie se reconnaissent publiquement aujourd’hui sans grand effort de sagacité, pour qui veut voir réellement sans idées préconçues. Leur rappel aujourd’hui est d’autant plus indispensable que d’aucuns, dont le rapporteur des Nations-Unies sur la pauvreté et les droits de l’homme, essaient de distordre la réalité et dénaturer les acquis tangibles obtenus par la Mauritanie dans un laps de temps très court mesuré à l’aune de la vie des états.
Le couple démocratie/ droits de l’homme a connu des avancées substantielles, comme le prouve du dossier du passif humanitaire ; ce qui a permis à la Mauritanie de retrouver sa vitalité culturelle, sa force d’imagination, gage de la démocratie et du développement harmonieux. Des avancées substantielles ont été aussi enregistrées dans la lutte contre les séquelles de l’esclavage qui remonte à des temps immémoriaux ; par le biais de la révision de la constitution qui, désormais, reconnait l’esclavage comme un crime contre l’humanité passible de lourdes peines ; par le vote par le parlement d’une loi contre l’esclavage le 13 Aout 2015 qui le considère aussi comme un crime contre l’humanité ; par l’adoption d’une feuille de route pour éradiquer cette douloureuse pratique, élaborée de concert avec le système des Nations-Unies et des organisations de la société civile; par l’instauration de tribunaux spéciaux pour juger tous les cas d’esclavagisme et dont le premier vient d’être installé récemment à Néma ; par la création d’une agence, Tadamoune, chargée spécialement de mettre en œuvre un programme de lutte multidimensionnelle contre les séquelles de l’esclavage en vue de l’insertion progressive dans la vie active des adwabas et des autres centres de pauvreté indicible à travers des actions socio-économiques et culturelles.
Le couple développement / lutte contre la pauvreté a lui aussi connu un élan tangible, durable et pluridimensionnel. Le développement n’est plus en Mauritanie, de manière restrictive, étroitement économique ou financier. Il a pris en compte, pour être complet, tous les facteurs qui concourent à l’épanouissement de l’individu : économique, social, culturel.
Sur le plan économique, une croissance soutenue, qui est passée, entre 2008 et 2013, de 3, 5% à 6,9 %, accompagnée d’une lutte implacable contre la gabegie et d’un verrouillage des scolioses sociales, ont assuré une distribution horizontale des richesses du pays entre toutes les couches sociales et entre toutes les régions du pays.
Sur le plan social, l’extrême pauvreté s’est réduite de 30% environ en 2008 à 15% en 2014 ; le taux d’accès des ménages à l’eau potable est passé de 58% en 2008 à 70% en 2013, et il le sera davantage dés la fin prochaine du grand projet du Dhar ; le taux d’accès des ménages à l’électricité a connu, lui aussi, une avancée notable de 18, 8% en 2008 à 80% en 2015, le nombre de villes et de localités électrifiées est passé de 38 en 2008 à 153 en 2015 , et il connaitra une augmentation dés la fin des travaux de la ligne haute tension reliant Nouakchott et Nouadhibou ; l’ouverture des boutiques communautaires du programme Emel à travers tout le pays ; la création des pôles intégrés de développement dans la quasi-totalité des wilayas de l’intérieur du pays pour faciliter l’accès des couches les plus vulnérables aux ressources nécessaires.
Le secteur de la santé a connu une évolution particulièrement notable avec l’édification d’hôpitaux bien équipés dans toutes les capitales de wilayas et dans certains gros départements ; Nouakchott a vu l’ouverture de l’hôpital « mères et enfants », de celui de « l’amitié » à Arafat et du centre d’oncologie devenu une structure de référence dans la région, mais aussi la construction avancée d’un grand centre de cardiologie, d’un pavillon pour les urgences. L’essor du secteur de la santé se reflète aussi à travers l’évolution sans cesse croissante des indicateurs de santé : l’espérance de vie du citoyen est passée de 58 ans en 2008 à 66,6 ans en 2014, alors que la moyenne en Afrique francophone est de 56,2 pour la même période ; le taux d’accessibilité géographique aux centres de santé, c'est-à-dire l’existence d’une structure de santé dans un rayon de 5km, est de 80,1% en 2013, alors qu’il était à 60% en 2008.
Sur le plan de l’éducation, le taux de scolarisation dépasse 85%, avec un taux de perdition en baisse. Il connait aussi un effort particulier visant à suppléer le déficit en écoles au niveau des zones les plus pauvres. L’enseignement moyen s’est renforcé par l’ouverture de plusieurs écoles de formation professionnelles à l’intérieur du pays. L’enseignement supérieur a vu l’ouverture de l’université de Nouakchott, de l’école supérieure polytechnique, de l’école des mines et de celle des travaux publics.
Les résultats probants obtenus par la Mauritanie dans la lutte contre la pauvreté sont indéniables. Ils sont l’illustration la plus aboutie et la plus convaincante de la stratégie de lutte mise en œuvre où la démocratie et les droits de l’homme sont étroitement imbriqués au développement et à la lutte contre la pauvreté.
C’est aussi, si besoin en est, la réponse, chiffres à l’appui, à toutes les allégations mensongères émanant de l’intérieur et de l’extérieur.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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