Peu de dirigeants, peu de gouvernements échappent à la déception des électeurs : après la phase de l’enthousiasme électoral, vient l’attente puis, inexorablement, le peuple demande des comptes. Non pas sous forme d’étendards anesthésiants et de gracieuses envolées lyriques avec lesquels on le subjugue, mais sous forme de réalisations tangibles, de « faits réels » comme disait Claude Bernard.
Et ces faits réels, ces réalisations concrètes, les habitants du Hodh Chargui les vivent au quotidien comme promesses électorales honorées par le président Mohamed Ould Abdel Aziz ; eux qui n’ont connu avant son avènement qu’espérances mortes, illusions perdues, une fois les lampions des campagnes éteints ; eux qui ont vécu, avant son accession à la magistrature suprême du pays, marginalisation et dénuement qui contrastent remarquablement avec leur poids électoral et leurs potentialités économiques et culturelles ; eux qui ont tant donné pour ce pays pour ne recevoir avant 2008 que la portion incongrue des retombées de la richesse du pays ; eux qui semblaient avoir été longuement effacés en dépit des énormes sacrifices consentis pour le pays, il est juste et digne qu’ils reçoivent dans la Mauritanie d’aujourd’hui leur part de réalisations socio-économiques.
Et non des moindres comparativement au reste du pays.
Le grand chantier de la nappe du Dhar, autrefois considéré comme une gageure, est aujourd’hui une réalité offrant des perspectives incalculables pour la wilaya et même pour toutes les wilayas de l’Est du pays ; la création de la grande usine de lait qui va générer de bénéfices substantiels pour les éleveurs, les habitants de la wilaya et pour tout le pays ; le grand hôpital de Néma avec ses équipements sophistiqués, la construction et l’équipement de plusieurs centres de santé ; le réseau routier bitumé qui relie toutes les Moughataas entre elles ; l’électrification et l’alimentation en eau potable de toutes les Moughataas et de la plupart des communes ; la construction et l’équipement de dizaines d’écoles ; l’ouverture de crédits avec des conditions favorables pour les petites et moyennes entreprise en plein essor ; un réseau de communication moderne.
Mais les citoyens du Hodh Chargui, à l’instar de tous les Mauritaniens, manifestent aussi sans ambages leur reconnaissance, cette orpheline des sentiments modernes, et leur profonde et sincère gratitude, au président Aziz pour la place fondamentalement différente qu’occupe aujourd’hui la Mauritanie par rapport à ce qu’elle fut en 2008.
Une Mauritanie qui faisait peur en 2008, fait maintenant envie ; elle était en état de déliquescence notoire, elle a retrouvé aujourd’hui son unité nationale et sa vitalité culturelle dans la démocratie, dans l’ état de droit et l’égalité citoyenne ; elle vivait un isolement diplomatique sans précédent, elle a retrouvé le rôle que lui confère sa situation géopolitique comme l’attestent éloquemment la présidence de l’Union Africaine et l’organisation très prochaine du sommet de la Ligue Arabe à Nouakchott ; elle était le maillon faible de la région constamment exposée aux coups de boutoir des organisations terroristes, elle est devenue aujourd’hui un modèle de sécurité et de lutte contre le terrorisme en Afrique et dans le monde arabe.
A tous ces acquis s’ajoutent les grands chantiers socio-économiques qui ont métamorphosé le pays dans tous les domaines : eau, électricité, santé, pêches, éducation, agriculture, élevage, environnement, pêches, zone franche…
Mais la Mauritanie d’aujourd’hui, c’est aussi le raffermissement de la démocratie, de la culture démocratique dont le point sublime est la demande sans cesse réitérée du président Aziz pour l’organisation d’un dialogue national inclusif où tous les problèmes nationaux doivent être débattus sans tabous ni préalables ; un dialogue que le peuple mauritanien dans sa majorité écrasante appelle de tous ses vœux. II l’appelle d’autant plus fort, que nous vivons dans un monde en pleine mutation, dans une région devenue le terrain de prédilection des extrémismes de tout acabit et qu’au lieu de nous consumer stérilement dans le présent, de dilapider nos forces, nous devons nous inventer, au-delà notre appartenance politique, un avenir commun qui serve et renforce le pays, qui enrichisse la démocratie.
Tel est le Hodh Chargui d’aujourd’hui décrit sans ambages, sans laconisme, sans édulcorations politiques, tout objectivement, tel qu’il doit être conté, tel qu’il est ; une région, à l’instar de tout le pays, métamorphosée de fond en comble depuis l’avènement du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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