Attention à ces idées trop faciles à formuler. Elles sont alléchantes, mais souvent erronées. D’où ce qualificatif : FBI (fausses bonnes idées), que leur attribuent certains observateurs qui ont le sens des formules.
On en rencontre plein dans notre rapport à la politique. C’est le cas notamment quand on estime que tout ce qui a trait à celle-ci est malsain, détestable.
Quel que soit le camp où l’on se trouve, pouvoir, opposition ou celui des « sans opinions », on rend un service public. C’est un devoir civique.
Historiquement fondateur de "la Cité", mener ce rôle est indispensable pour le fonctionnement de la société. Heureusement qu’il y a des gens qui s’en acquittent depuis toujours! Ils nous rendent d’énormes services, ceux qui font aujourd'hui le choix du métier de femme ou d’homme politique. Impossible d'imaginer une nation, ou d'imaginer le monde sans eux.
C’est vrai cependant que, comme dans tous les domaines de la vie, certains parmi eux s’acquittent mal de leurs tâches. Ils constituent toutefois une minorité. Mais, hélas, la tendance est de généraliser ces cas. Quoi de plus facle, en effet, voire de plus reconfortant, que de critiquer les politiques ! Les FBI étant si bien installées dans notre conscience collective, elles nous font voir le mal partout en politique.
Les tournures parfois infructueuses, que prennent les débats en Mauritanie, ne sont pas sans rapport avec ces risques : les FBI s’y invitent fréquemment en présentant les choses sous des angles fort simplistes.
Il s’agit en effet de discours, de « remâchement et rumination du passé » pour reprendre des propos de MAURIAC au sujet du pouvoir politique. Les controverses actuelles au sujet d’un soi- disant « 3ème mandat présidentiel probable » en constituent une vitrine.
On lit à travers elle comment des discours stériles accaparent l’attention d'une bonne frange d'élites parmi l’intelligentsia nationale. Dommage !
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