Des voix de plus en plus audibles reclament le départ d'Ahmed Ould Daddah. Au sein de son parti, démissions et départs se succèdent à titre indivuduel ou par petits groupes. Ses alliés du FNDU se demarquent de sa ligne radicale "boycottiste" au point que lui même rompe les liens de coopération ou de coordination avec eux.
Au rythme où va cette fuite en avant dans une radicalisation signe de déclin politique intenable, des "dégagistes", plus nombreux et plus determinés, surgiront probablement de l'intérieur et finiront par crier collectivement, haut et fort : "Ahmed dégage !". Ils le diront, sous une forme ou sous une autre, pour exprimer leur colère, leur "ras-le- boll", par rapport à la ligne dure et suicidaire du Président fondateur du RFD.
Dans ce sens, un observateur constate :"il y a, en gestation, une véritable révolte des militants, car le RFD est construit sur le refus d’une participation véritable. Il exige l’abdication des intelligences et des caractères (...). Pour cet observteur, le parti d'Ahmed Ould Daddah " est en crise d'autorité et en crise de pensée".
Et cela requiert "une volonté de rajeunissement, de renouvellement et de féminisation", selon ce chroniqueur politique, Ahmed Bezeid Ould Beyrouck. Il tire la sonette d'alarme dans un papier publié par Le Calame et repris par CRIDEM. (Cliquer ici).