Des voix s’élèvent pour demander le report du festival des villes anciennes dont le lancement de la sixième édition est prévu demain jeudi 24 décembre courant dans la cité historique de Ouadane, dans la wilaya de l’Adrar.
Motif : le décès profondément douloureux du Président de la fondation Rahma de bienfaisance Ahmed Ould Abdel Aziz, survenu, hier mardi et qui a attristé tous les mauritaniens, toutes composantes politiques et socioéconomiques réunies.
Une disparition pénible qui requiert dans les circonstances normales un deuil de trois jours, en particulier du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, qui supervise habituellement, la cérémonie officiel de lancement du festival des anciennes villes, depuis les 5 dernières années.
Etant par essence un événement principalement religieux où la naissance du Prophète est glorifiée et commémorée, il est plutôt sage de capitaliser cet événement en le maintenant dans les délais fixés au préalable, avec quelques légères modifications, afin de maximiser les prières et chants religieux sur le Prophète, pour que leur bénédiction puisse profiter au jeune mécène, qui a déjà à son actif un bagage non négligeable pour l’au-déla Incha Allah.
Les suggestions à faire ici est de programmer à la journée de demain et du lendemain (jeudi et vendredi) au concours du Medh et autres chants sur le Prophète en avançant le calendrier.
Les autres programmes tels que le tir à la cible, la course des chevaux et autres compétitions peuvent être reculées au delà de la période de deuil.
Le Président de la République peut aussi en cette situation de peine profonde, qui l’indispose lourdement à être à l’ouverture du festival à déléguer son Premier ministre, en attendant le jour de clôture pour présider la fin de ce festival, fruit de son engagement pour revitaliser le patrimoine et créer les conditions d’une économie locale pour les habitants de ces cités longtemps oubliées.
Autant donc de motifs qui concourent au maintien de l’agenda retouché du festival des villes anciennes, dit également festival du Maouloud Nebeoui, dont cette haute particularité « religieuse » suffit à elle seule, pour en faire une exception à la règle qui peut s’appliquer aux autres fêtes non officielles.
Ne pas reporter cette période de louanges et de Medh serait le meilleur hommage qu’on peut rendre à El Marhoum Ahmed Ould Abdel Aziz et à son compagnon Cheikh Oumar, les jeunes mécènes d’une ère où les bienfaiteurs se comptent sur les doigts d’une main.
Md O Md Lemine