On observe actuellement à Nouakchott un grand déploiement nocturne des forces de sécurité. Des véhicules et leurs équipages, appartenant à la gendarmerie, à la police et à la sécurité routière, sont visibles sur les principaux axes et carrefours, notamment à Dar Naim, Arafat, Sebkha…
C’est une bonne chose, mais le système doit s’étendre aux espaces particulièrement exposés aux risques d’insécurité urbaine et y porter l’effort. Il s’agit des quartiers, « gazras », rues et ruelles où l’éclairage public fait défaut.
C’est, en effet, à travers des « angles morts » comme ceux-ci que les criminelles et délinquants se cachent, s’infiltrent et commettent leurs forfaits. Les forces de sécurité doivent y veiller en priorité, y patrouiller en permanence, en véhicules comme à pied, et éviter de rester statiques.
Il en va du caractère préventif du nouveau dispositif sécuritaire. La dissuasion étant sa mission première, elle requiert également que l’on en informe les citoyens au moyen d’une communication efficiente. « Il ne suffit pas de faire bien ce que l’on fait, il faut le faire savoir » est aujourd’hui la condition sine qua non de succès pour toute action destinée aux populations.
Or, la sécurité est leur première demande. Informer y tient une place centrale. C’est le pilier principal dans le combat contre le sentiment d’insécurité qui se développe et se repend aujourd’hui de façon inquiétante dans le pays.
Le nouveau système sécuritaire s’attache à y faire face. Il reste cependant perfectible. Quelques améliorations devraient y être apportées. Elles viseront notamment à offrir plus de mobilité aux forces déployées dans les zones et points à risques et à assurer une meilleure communication à l’endroit de l’opinion publique.
Colonel (e/r) El Boukhary Mohamed
category: