En faisant ma revue quotidienne des amis de facebook, je me suis arrêté plus longuement, comme à l'accoutumée, sur les pages qui me plaisent habituellement. Sur l’une d’elle, une image me capta aussitôt et me replongea profondément dans mes illusions perdues, comme disait une écrivaine mauritanienne[i].
En effet, ça m’agace parfois, ces mouvements incessants de va-et-vient, de fuite et d’envahissement, auxquels me soumettent mes rêves. Comment les stabiliser, les fixer ?
J’ai tout essayé pour apprivoiser ces insaisissables volatiles.
Il ne me reste plus que leur couper les ailes. Mais une évidence m’en empêche : j’en suis incapable.
D’ailleurs, y songer me perturbe, me dégoute, me donnant un sentiment de culpabilité insupportable. Comme si j'envisageais de commettre un assassinat !
Pour autant, mes sensations sont tout le temps sous la menace de mort, de suicide. Et elles n’y échappent pas toujours. Un drame qu’elles taisent autant que faire se peut.
« Heureusement que les rêves se régénèrent », me dis-je. « Parfois douloureusement », devrais-je ajouter.
El Boukhary Mohamed Mouemel
*ASI : arrêt sir image.
[i] Cliquer : ici.
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