Chaque régime politique qui se met en place doit créer les conditions de succès de son action conformément aux circonstances qui lui sont propres, des moyens disponibles et des objectifs qu’il s’assigne . Car l’erreur où l’on tombe fréquemment, dans la mise en place des arcanes et de l’armature de son système politique, consiste à confondre vitesse et précipitation ; à ne pas tenir compte du juste rapport entre le fondamental et l’accessoire , entre les moyens et les objectifs qu’on se fixe, entre le passé et le présent. Le passé ne doit pas être notre unique obsession, parce que il ne nous appartient plus. Mais il est important de faire toute la lumière sur ce passé, d’en tirer tous les enseignements nécessaires pour fonder sur des bases saines et pérennes notre présent et notre avenir. Tel est le style de gouvernance institué par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany depuis son avènement à la magistrature suprême du pays.
Un style qui n’est pas une évasion du présent et de ses responsabilités, mais un moyen efficace de se plonger avec sécurité dans le vif de la situation réelle et de s’y emparer de fil en aiguille, sans frais, sans concession, sans tapage, sans édulcoration ; un style où agir ne veut pas dire se précipiter, encore moins s’agiter, mais se concentrer sur l’essentiel, favoriser le consensus national, avancer par pallier vers ce qui seul compte : nos actions présentes au service d’un avenir radieux.
Cette démarche, pourtant rationnelle et pragmatique, n’a pas empêché des voix, fort heureusement très disparates, de s’élever, de-ci de – là, dans les réseaux sociaux, pour demander de procéder sans coup férir au changement radical. Des voix qui ne sont pas le plus souvent de mauvaise intention, qui sont même pour la plupart des acteurs ayant contribué à la victoire électorale du président Ghazouany, mais dont la passion politique et la fougue précédent la réflexion, le rationnel, le possible.
C’est pourquoi, une occupation rationnelle du terrain médiatico-politique s’impose pour éclairer davantage cette frange, et au-delà l’opinion publique en général, sur le style de gouvernance instauré par le président de la république et les résultats qui s’amoncellent jour après jour ; car ne l’oublions jamais, la scène politico-médiatique, à l’instar de la nature, a horreur du vide. Et ce ne sont pas les réalisations indubitables vécues quotidiennement par les citoyens qui manquent.
Le démarrage effectif du programme multidimensionnel « mes engagements » qui ne manquera pas de métamorphoser le pays; l’instauration d’un climat politique apaisé ; le démarrage à la grande satisfaction des populations rurales du plan d’urgence qui supplée le déficit pluviométrique ; l’affirmation d’une diplomatie mauritanienne dynamique à la mesure de nos atouts géopolitiques jusqu’ici inexploités ; les résultats tangibles obtenus en matière de lutte contre la pandémie du coronavirus ; l’instauration de la bonne gouvernance dont l’expression la plus achevée est la création d’une commission d’enquête parlementaire, qui a la portée d’un paradigme d’éthique qui sonne de manière péremptoire le glas de l’impunité tant réclamée en matière de gestion des deniers publics.
L’édification d’un système politique, comme d’ailleurs la politique dans son ensemble, est un cheminement de longue durée où l’improvisation et les décisions hâtives y sont préjudiciables. Ce qu’il faut considérer, comme le dit La Fontaine, c’est la fin, c’est à dire les résultats obtenus par rapport aux objectifs préalablement fixés. Et les résultats irréfragables obtenus depuis l’élection du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany sont à cet égard flatteurs pour un laps de temps très court.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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